IPSOS : chiffre d'affaires semestriel en baisse

25/07/2013 - 08:43 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires du premier semestre d'Ipsos a atteint 803,7 millions d'euros, en baisse de 4% par rapport au premier semestre 2012. La croissance reste négative à taux de change et périmètre constant, à -0,95%. Ce chiffre reflète un premier trimestre en recul alors que la croissance organique fait son retour au deuxième trimestre. L'activité de l'institut de sondage et d'enquête recule dans l'ensemble de ses zones d'activité et sur tous ses métiers entre janvier et juin, en données publiées. Les Amériques progressent cependant de 0,8% en croissance organique. Du côtés des segments d'activités, les études médias progressent de 3% en croissance organique alors que celle des autres métiers reste négative. Là aussi, Ipsos pointe un premier trimestre difficile et un léger rebond en deuxième partie de période. Ipsos évoque principalement des effet de change négatifs à hauteur de 2,2% pour expliquer ces mauvais chiffres. " L'activité reste molle en Asie Pacifique avec une performance de -5%, portant les stigmates d'une combinaison Ipsos/Synovate, parfois difficile, car c'est la région du monde où la taille a doublé grâce à l'apport de Synovate. Le rebond se produira un peu plus tard dans l'année grâce aux marchés où cela va déjà bien - Asie du Sud Est, Japon - et surtout au rattrapage engagé là où ça n'allait pas bien comme en Inde, en Chine, et à un moindre degré en Corée ", précise le groupe, rappelant au passage le maintiens de certains effets d'intégration depuis le rachat de Synovate au groupe britannique Aegis en octobre 2011. Lié à cette cession, un litige entre Ipsos et Aegis concernant une créance attribuable à ce dernier a débouché, après intervention d'un expert indépendant entre juillet 2012 et juillet 2013, sur le règlement d'un montant de 15,4 millions d'euros. Ipsos se dit "en désaccord avec ce calcul et certaines positions de l'expertise" et annonce avoir passé une provision sur sa créance inscrite dans les compte au 31 décembre 2012. Ipsos prend acte d'une "situation tendue" mais anticipe que son chiffre d'affaires sera, au second semestre, en progression sensible et que le groupe "renouera, dans ce contexte macroéconomique incertain et dans un marché contraint, avec une croissance organique positive, en amélioration progressive trimestre après trimestre." Sa marge opérationnelle, avant éléments exceptionnels, se situera autour de 11%, soit 100 points de base au dessus du niveau enregistré en 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro trois mondial des sondages et études par enquêtes depuis l'acquisition de Synovate, avec 43 % du chiffre d'affaires en Europe-Afrique-Moyen-Orient, 40 % dans les Amériques et 17 % en Asie Pacifique ; - Dynamique de croissance structurelle du marché des études ; - Diversité géographique et sectorielle du portefeuille de clients, avec 35 % du chiffre d'affaires dans les pays émergents et une place de numéro un en Chine ; - Revenus récurrents ; - Amélioration de la rentabilité avec la collecte croissante de données sur Internet (baisse des coûts des études de marché).

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux restrictions budgétaires, 10% des facturations provenant de la commande publique ; - Dynamique de croissance ralentie en 2012 ; - Dette nette encore élevée ; - Faiblesse du rendement.

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance, sensible aux variations du dollar ; - Secteur de la communication hors média peu sensible à la baisse des investissements publicitaires ; - Avancée des objectifs 2013 de gains de parts de marché et de redressement des marges, de 1 % en 2013 et de 2 % les années suivantes ; - Corrélation avec les investissements des entreprises ; - Dossier spéculatif au sein d'un secteur encore très atomisé, les fondateurs qui détiennent 26,17 % des actions et 37,52 % des droits de vote devant préparer leur succession.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

En 2013, le marché publicitaire français devrait reculer de 4,1%, selon le géant américain Omnicom. Seule la publicité sur mobile et les bannières (display) sur Internet devraient croître (de respectivement 65% et 3%). Le marché publicitaire mobile ne décolle toujours pas en France. En revanche au Royaume-Uni, selon l'Internet Advertising Bureau, les annonceurs ont dépensé, pour la première fois en 2012, 526 millions de livres sur ce créneau, en croissance de 148% sur un an. Aux Etats-Unis, le cabinet eMarketer estime que le marché a bondi de 178% à 4,11 milliards de dollars. En France, du fait de la frilosité des annonceurs, ce marché ne représente que 48 millions d'euros, soit à peine 1,8% des investissements dans la communication publicitaire en ligne. FTB/ACT/