FAURECIA : nette baisse du bénéfice semestriel mais objectifs confirmés

25/07/2013 - 09:54 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a réalisé au premier semestre 2013 un résultat net, part du groupe, en baisse de 70,8% à 35,3 millions d'euros, pénalisé notamment par des charges de restructuration. La marge opérationnelle ressort à 256,2 millions d'euros, soit 2,8% du chiffre d'affaires total, par rapport à 304 millions (3,5%) sur le premier semestre 2012. Ce recul s'explique principalement par une contribution moins élevée de l'Europe, impactée par la poursuite de la baisse de la production automobile européenne. Le chiffre d'affaires a progressé de 5,7% (3,9% à données comparables) à 9,265 milliards. Le programme de réduction des frais fixes, qui est maintenant déployé, contribuera sur l'année à une baisse des coûts de 50 millions d'euros et de 100 millions d'euros en 2014. En Amérique du Nord, la marge opérationnelle est en net progrès par rapport au second semestre de 2012 (+33 millions d'euros). Au vu de ces performances et avec les perspectives d'une production automobile européenne en baisse de 1% au second semestre (par rapport au second semestre de 2012), Faurecia confirme ses objectifs pour l'exercice 2013. Le groupe table sur une hausse de son chiffre d'affaires pour atteindre entre 17,8 et 18 milliards d'euros et sur une progression de sa marge opérationnelle, notamment grâce à l'accélération du redressement en Amérique du Nord, une réduction des coûts fixes de 50 millions d'euros en Europe et la poursuite d'une rentabilité élevée en Asie. Faurecia prévoit également sur l'année, un cash flow net positif avant restructurations (estimées à 120 millions d'euros).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sixième équipementier automobile mondial, de " rang 1 ", leader ou co-leader sur chacun de ses principaux segments d'activité (techniques de contrôle des émissions, composants pour sièges, systèmes d'intérieurs) ; - Positionnement sur des secteurs extrêmement porteurs : allégement des composants, réduction des émissions de CO2, solutions de plateformes modulaires ; - Politique de R&D permettant de concevoir des innovations différenciantes ; - Diversification du portefeuille clients, Volkswagen (24 % des ventes) étant le premier client du groupe devant Ford (15 %) et Peugeot (13 %) ; - Internationalisation croissante, la part de l'Europe ayant été ramenée à 50 % des ventes contre 77 % en 2008, devant 27 % des ventes en Amérique du nord, 10 % en Asie (dont 17 usines et 4 centres de R&D en Chine) et 5 % en Amérique latine ; - Reprise des acquisitions - Plastal et Emcon - après des années d'immobilisme.

Les points faibles de la valeur

- Marché automobile européen en dépression ; - Difficultés de l'actionnaire principal, PSA ; - Endettement élevé dont la réduction pourrait passer par la cession d'une division ; - Valeur de retournement désormais relativement chère en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Ancienne valeur de restructuration ayant obtenu le statut de valeur de croissance ; - Activité dépendant entièrement des commandes des constructeurs et donc de la santé du marché automobile, par nature très cyclique ; - Cours de Bourse fortement corrélé à celui de Peugeot (PSA est l'actionnaire principal), malgré des problématiques différentes ; - Sensibilité aux annonces du gouvernement dans le cadre d'un plan de soutien à l'automobile ; - Basculement attendu du chiffre d'affaires de l'Europe (moins de 50 % des ventes anticipé pour la fin 2013) vers l'Asie, cible prioritaire du groupe qui vise une implantation de 60 sites en Chine en 2016, et vers les Etats-Unis où 5 nouvelles usines porteront à 43 le nombre total d'implantations en 2013 ; - Avancée des partenariats industriels avec Volkswagen, Ford et Renault, demandeurs de plateformes modulaires et générateurs de contrats à long terme pour les fournisseurs ; - Spéculation régulière sur une vente de sa participation par Peugeot (57,4 % du capital, 72,9 % des droits de vote).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

De nombreux défis attendent les équipementiers qui souhaitent s'implanter en Chine. En premier lieu, ils doivent parvenir à suivre la croissance du marché, qui devrait atteindre environ 9% chaque année d'ici à 2016. Valéo prévoit ainsi d'agrandir trois usines et d'en construire quatre cette année. Disposer de moyens financiers suffisants est pour cela indispensable. L'autre challenge consiste à étoffer ses équipes, avec un taux de rotation du personnel de l'ordre de 10%. Plastic Omnium souhaite avoir une équipe de management chinoise plus développée d'ici à cinq ans. Enfin, coopérer davantage avec les constructeurs chinois (comme Geely, Chery, SAIC, Great Wall, ou FAW, etc.), est un autre challenge. FTB/ACT/