TF1 confirme ses objectifs après un premier semestre en demi-teinte

25/07/2013 - 10:35 - Option Finance

(AOF) - TF1 (+10,22% à 11,7 euros) affiche la plus forte hausse de l'indice SBF 120 après la publication de résultats positifs dans un contexte "difficile" au deuxième trimestre. Le groupe de médias parvient cependant à augmenter sa part d'audience de 2%. La situation de la trésorerie a elle aussi connu une amélioration. Sur le semestre, le chiffre d'affaires publicitaire sur les 4 chaînes en clair du Groupe recule de 8,8 % tandis que le chiffre d'affaires publicitaire des autres supports progresse de 5,8 %. Au premier semestre, le groupe de médias a enregistré un résultat opérationnel de 70,8 millions d'euros, en recul de 47,1%. Après avoir essuyé une perte opérationnelle de 15,7 millions d'euros au premier trimestre, le groupe a enregistré un bénéfice de 85,6 millions d'euros au deuxième trimestre, en hausse de 11% sur un an. Le chiffre d'affaires semestriel a, lui, reculé de 7,2% à 1,208 milliard d'euros notamment en raison de la baisse de 8,5% des recettes publicitaires de la chaîne TF1. La situation de la trésorerie de TF1 s'est améliorée sur la période de 165,7 millions d'euros à fin juin contre 236,3 millions au 31 décembre 2012 et une dette nette de 91,7 millions d'euros au 30 juin 2012. A propos de ses perspectives pour 2013, le groupe confirme son hypothèse de chiffre d'affaires consolidé à 2,5 milliards d'euros. Il poursuit l'accélération de la mise en oeuvre de la phase II de son plan d'optimisation, qui vise à générer 85 millions d'euros d'économies récurrentes d'ici fin 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première chaîne française avec près de 30 % de parts de marché dans la télévision en clair ; - Des marques fortes :TF1, Eurosport, TMC dans la télévision, Metro dans la presse écrite ; - Première régie publicitaire en France, avec une expertise pluri-média remarquable ; - Avance dans la TNT, avec TMC (même si le succès récent de D8 commence à menacer la position de leader de TMC dans la TNT) ; - Poids croissant, à 30 % du chiffre d'affaires, des diversifications dans le mix-produit -télé-achat, e-commerce, contenus vidéo en rattrapage et à la demande, exploitation de licences, spectacles musicaux... ; - Stratégie pertinente dans la TV connectée (plateforme MyTF1 désormais disponible sur smartphone avec CONNECT) ; - Capacité à maîtriser le coût des programmes.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité au marché publicitaire français, caractérisé par des pressions sur les prix et les volumes et pertes de marché publicitaire au début 2013 au profit de M6 ; - Relance de la fragmentation des audiences avec l'attribution de nouvelles fréquences de TNT et l'arrivée de Canal+ dans la TV gratuite ; - Envolée des coûts de retransmission des matchs de football et arrivée de la concurrente beIN Sport ; - Faible présence à l'international, malgré Eurosport International.

Comment suivre la valeur

- Secteur cyclique dépendant du marché publicitaire français ; - Univers audiovisuel en profonde mutation : poids croissant d'Internet, fragmentation des audiences avec la TNT, développement de la VOD (vidéo à la demande) et de la TV connectée ; - Négociations exclusives avec Discovery, qui entrerait dans Eurosport sur la base d'une valorisation, de 850 MEUR, plus élevée qu'estimée par les analystes financiers ; - Après l'avertissement sur chiffre d'affaires lancé en mai 2013, accélération du plan d'optimisation des coûts lancé en 2012 : après 15 MEUR réalisés l'an dernier, encore 70 MEUR au moins à trouver d'ici 2014 ; - Incertitudes sur l'impact de la baisse du chiffre d'affaires publicitaires sur la rentabilité semestrielle du groupe, qui sera donnée le 5 juillet prochain ; - Capital verrouillé par Bouygues, actionnaire à hauteur de 43,7 %, et par l'impossibilité législative d'une OPA.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La diffusion des quotidiens nationaux a été stable l'an passé. Si la diffusion en France a reculé de 5% en décembre, suite aux mouvements sociaux à répétition qui ont touché la distribution, sur l'ensemble de l'année le constat est meilleur. Les quotidiens nationaux d'information (hors éditions du dimanche et Le Parisien, classé dans les quotidiens régionaux) sont parvenus à stabiliser leurs ventes, à un peu plus de 1,4 million d'exemplaires en moyenne par jour. En 2011, leurs ventes avaient reculé de 1,4%. Cette tendance peut s'expliquer par les élections présidentielles et législatives ainsi que par une actualité internationale mouvementée. A l'issue de trois mois de négociations, les éditeurs de presse et Google ont réussi à trouver un accord. Un fonds de 60 millions d'euros, qui sera abondé par Google, va être créé pour financer les projets numériques de la presse. De plus, comme cela a été décidé précédemment avec la presse belge, le géant d'Internet va aider les éditeurs français à mieux monétiser leurs audiences, grâce à un recours préférentiel à ses instruments commerciaux (AdSense, AdMob, AdExchange). FTB/ACT/