NEXITY : hausse de près de 5% du résultat opérationnel semestriel

25/07/2013 - 11:46 - Option Finance

(AOF) - Nexity a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 45,1 millions d'euros, en baisse de 10,7%, et un résultat opérationnel de 85,3 millions d'euros, en augmentation de 4,7%. La marge opérationnelle de la société immobilière est ressortie à 6,7% contre 6,8%, un an plus tôt. Le chiffre d'affaires est ressorti à 1,3 milliard d'euros, en hausse de 5,5% grâce à l'immobilier d'entreprise (+30,8%). Dans l'immobilier résidentiel, les réservations nettes de logements neufs enregistrées par le groupe en France au premier semestre sont en retrait de 4% en volume et en hausse en valeur (+4%) en raison essentiellement d'un fort recul des volumes de ventes en bloc aux bailleurs professionnels (-24%). Dans l'immobilier d'entreprise, Nexity a enregistré 186 millions d'euros de commandes nouvelles au premier semestre. Il précise que la vente en l'état futur d'achèvement de l'opération Éco Campus à Châtillon, enregistrée sur le troisième trimestre, permet d'atteindre l'objectif annuel de prises de commandes de 350 millions d'euros. Le groupe a confirmé ses objectifs 2013. Il anticipe un chiffre d'affaires consolidé 2013 supérieur à 2,6 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant supérieur à 180 millions d'euros. Dans l'immobilier résidentiel, Nexity prévoit autour de 9 000 réservations nettes de logements neufs dans un marché attendu entre 70 000 et 75 000 unités. Enfin, Nexity envisage de proposer à ses actionnaires la reconduction en 2014 d'un dividende de 2 euros par action.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un de la promotion immobilière résidentielle en France avec 12,5 % de part de marché : accès facilité au foncier et au financement, notoriété de la marque... - Diversification dans les services limitant le caractère cyclique de l'activité (20 % du CA dans les services) ; - Faibles stocks d'invendus et hausse attendue des parts de marché, les petit promoteurs étant plus affectés par la crise du logement en France ; - Diminution du taux de TVA à compter de 2014 sur les logements sociaux (bonne nouvelle pour le groupe, les institutionnels représentant 36 % des réservations) ; - Trésorerie nette positive (atypique pour un promoteur) et restructuration du financement long terme à un coût moins élevé ; - Politique de distribution de dividende généreuse et rendement élevé.

Les points faibles de la valeur

- Climat économique défavorable aux ventes de logement neufs : durcissement des conditions d'octroi de crédit par les banques et manque de confiance des ménages ; - Recul attendu du secteur résidentiel en France en 2014 ; - Recul des réservations nettes de logements neufs en 2013 ; - Manque régulier de visibilité sur l'évolution de la politique du logement en France.

Comment suivre la valeur

- Forte exposition à la santé du marché immobilier d'habitation : sensibilité à l'évolution des prix des terrains à bâtir, des prix au mètre carré et de la santé financière des ménages ; - Impact du dispositif Duflot : simplification des procédures de déclaration administrative et des contentieux des permis de construire et incitation à investir dans les actifs immobiliers pour les assureurs-vie, à partir de 2014 ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA) ; - Réalisation de l'objectif 2013 de doublement des prises de commandes en immobilier d'entreprise ; - Programme de rachat d'actions portant jusqu'à 10 % du capital ; - Interrogations récurrentes sur le tour de table et la cession possible par BPCE de ses 41,4 %, considérés comme non stratégiques (à suivre avec la mise en place de Bâle III) ; présence également du FSI (Fonds d'investissement stratégique), à hauteur de 5,5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Standard & Poor's estime que les prix des logements sont, en France, 34% supérieurs à leur moyenne de long terme par rapport aux revenus des ménages mi-2012. L'agence de notation considère donc que, compte tenu de la conjoncture et de l'état du marché, la baisse des prix nominaux devrait atteindre 5% cette année (soit au moins 6% en tenant compte de l'inflation) et à nouveau 5% en 2014. Les promoteurs ne prévoient pas de redressement des ventes de logements neufs cette année et certains, comme Nexity, prédisent même que la construction de logements risque de tomber à son plus bas niveau depuis cinquante ans. Entrée en application en janvier, le dispositif Duflot, qui s'adresse aux investisseurs dans le neuf, suscite un certain nombre d'interrogations. L'un des dangers est que les plafonds de loyers, situés 20% en dessous des prix du marché, peuvent être diminués localement par le préfet. FTB/ACT/