ALSTOM : commande de 40 rames TGV Euroduplex par la SNCF

25/07/2013 - 17:04 - Option Finance

(AOF) - La SNCF a confirmé la commande à Alstom de 40 nouvelles rames de train à très grande vitesse à deux niveaux TGV Euroduplex. Celle-ci s'inscrit dans le cadre d'un contrat scellé en 2007 portant sur 55 rames en tranche ferme et jusqu'à 40 rames supplémentaires en option, contrat complété par le protocole signé ce jour. La livraison des rames optionnelles, qui proposeront une capacité de transport supérieure d'environ 10% aux rames Euroduplex actuelles de la tranche ferme, soit jusqu'à environ 560 places maximum, devrait s'étaler entre 2015 et 2019. Destinées à circuler en France, ces rames seront par ailleurs conformes aux normes techniques européennes en vigueur.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ; - Activités complémentaires, dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux : équipement et production d'énergie (45 % des ventes), équipement de transport ferroviaire (27 %), énergies renouvelables (9 %) et GRID (19 %) ; - Stratégie de croissance basée sur des partenariats/coentreprises jugée porteuse par les analystes et hausse du carnet de commandes, égal à 2,5 fois le chiffre d'affaires ; - Pénétration du marché chinois très porteur des centrales au charbon grâce au projet de joint venture avec Shanghai Electric Boilers ; - Renforcement de la structure financière.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ; - 50% de l'activité encore réalisée dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Intensification de la concurrence chinoise dans les différents métiers d'Alstom ; - Pertes de parts de marché sur le marché du gaz et taille inférieure à ses principaux concurrents -GE, Siemens et ABB ; - Avertissement sur l'évolution du chiffre d'affaires et de la marge opérationnelle lancé en mai 2013 qui a relancé la méfiance des investisseurs sur une " valeur de retournement " ; - Valeur régulièrement pénalisée par le débat sur la sûreté nucléaire du fait de l'engagement du groupe dans la rénovation de parcs nucléaires.

Comment suivre la valeur

- Evolution du débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables ; - Dossier " value " et cours volatil au gré des annonces de commandes ; - Actions à venir d'optimisation de la production face au report d'un à deux ans de l'amélioration de la marge opérationnelle ; - Obtention de partenariats dans les turbines pour gaz en Chine et suivi de la joint-venture avec Shanghai Electric, dont les résultats concrets se font attendre ; - Suivi du partenariat avec le coréen Kepco dans les GRID de haute tension en Corée ; - Poursuite du rattrapage dans les énergies renouvelables ; - Exercice décalé, clos au 31 mars ; - Incertitude sur la position à long terme de Bouygues, premier actionnaire avec 29,4 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/