TECHNIP renoue sa relation avec Chevron

29/07/2013 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - Technip a annoncé la signature d'un contrat d'ingénierie, de fourniture des équipements, d'installation et de construction (EPIC) conséquent, c'est-à-dire d'un montant compris entre 100 et 250 millions d'euros, avec le géant pétrolier Chevron North Sea Ltd. Ce dernier raccordera le champ Ader, situé au large des côtes écossaises, à la plate-forme Britannia Bridge Link (BLP), à une profondeur d'eau d'environ 150 mètres. Le contrat couvrira de nombreuses activités, de l'ingénierie à la fabrication et l'installationn comme la conception détaillée et la pose d'une conduite à double enveloppe de 28 kilomètres et 16 pouces de diamètre ou encore l'installation d'un ombilical hydride de 28 kilomètres. Le centre opérationnel de Technip à Aberdeen (Ecosse) réalisera le contrat, qui devrait s'achever au second semestre 2015. "Nous sommes ravis de renouer notre relation avec Chevron grâce à ce contrat conséquent. Le plateau continental britannique est toujours attractif grâce aux développements traditionnels et en eaux plus profondes (à l'ouest des Shetland) de nombreux champs majeurs, un marché porteur d'opportunités pour Technip", a souligné Bill Morrice, Managing Director de Technip au Royaume-Uni.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'ingénierie et de la construction pour l'industrie de l'énergie, présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, sous-marin (51 % de l'activité) et plates-formes en mer et infrastructures sur terre (49 %) ; - Chiffre d'affaires équilibré entre les Amériques (32 %), l'Europe-Russie-Asie centrale (29 %), l'Asie-Pacifique (16 %),le Moyen-Orient (14 %) et l'Afrique. - Environnement sectoriel porté par une forte dynamique d'investissement, les dépenses d'exploration & production (E&P) augmentant de 10 à 15 % en raison de l'obligation pour les producteurs pétroliers de compenser le déclin naturel des champs matures et de trouver de nouvelles réserves ; - Politique de proximité et offre à " contenu local " avec des implantations historiques au Brésil et en Angola et des développements au Mexique ; - Très fortes positions dans le segment sous-marin avec une offre totalement intégrée, le groupe étant numéro un mondial des pipelines souples ; - Niveau de carnet de commandes, une fois et demi égal au chiffre d'affaires, conférant une visibilité au-delà de 2014 ; - Capacité à imposer ses prix ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Fortes exigences des investisseurs sur les perspectives de croissance : sanction à la moindre déception ; - Interrogations sur la rentabilité future des contrats long terme et sur le maintien de la marge opérationnelle ; - Concurrence sur le marché de l'onshore, avec l'apparition de nouveaux acteurs ; - Absence de taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du prix de baril de pétrole et au dollar ; - Sensibilité du cours à l'obtention des " gros contrats " (de plus de 200 MEUR de chiffre d'affaires) ; - Obtention ou non du contrat avec Shell dans l'offshore profond mexicain, sur le champ Stones ; - Intérêt spéculatif limité dans un secteur en concentration, l'actionnariat bien que fragmenté contenant le FSI (5,2 %), l'IFP (2,5 %) et le Trésor français (2 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les pétroliers placent le gaz naturel liquéfié (GNL) au centre de leur stratégie et multiplient les investissements dans ce domaine. L'objectif est de profiter de l'explosion attendue de la demande qui, tirée par l'Asie, devrait doubler d'ici à 2025, à 430 millions de tonnes par an. Shell va racheter des actifs de gaz naturel liquéfié de l'espagnol Repsol pour 6,7 milliards de dollars. Le pétrolier anglo-néerlandais va également construire plusieurs grands projets. Son concurrent ExxonMobil participe aussi à la construction d'usines géantes de liquéfaction dans plusieurs pays. Total, qui a produit 8 millions de tonnes de GNL en 2011, prévoit de doubler ce chiffre d'ici à 2020. FTB/ACT/