BOEING : les balises de détresse dans l'oeil du cyclone ?

29/07/2013 - 14:53 - Option Finance

(AOF) - Aucune précaution n'est de trop, à plus forte raison lorsqu'elle a trait à l'aviation civile et à un long-courrier, le 787, qui n'a de cesse d'inquiéter et de défaillir depuis le début de l'année. Boeing a demandé dimanche à l'ensemble des compagnies clientes du constructeur de Seattle d'inspecter les balises fixes de détresse du plus grand nombre de leurs appareils qui en sont dotés. Celles-ci ont en effet été identifiées comme l'origine probable de l'incendie survenu sur un Dreamliner d'Ethiopian Airlines le 12 juillet dernier à l'aéroport de Londres-Heathrow (Grande-Bretagne). Les compagnies ne devront pas traîner, Boeing les ayant invitées à faire parvenir leurs conclusions d'ici 10 jours de sorte à aider les autorités de régulation à prendre une décision. L'avionneur est allé au-delà des recommandations de l'Autorité américaine de l'aviation civile, laquelle avait enjoint les compagnies de retirer ou a minima de vérifier les balises précitées sur les seuls 787. Fabriquées par Honeywell International, ces balises sont alimentées par des batteries lithium-manganèse et équipent d'autres types de Boeing comme le 717 et le 777. Plusieurs modèles d'Airbus en sont également pourvus.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars).

Aéronautique - Défense

Les équipementiers français pourraient sérieusement pâtir des incidents survenus avec le Boeing 787 Dreamliner. Safran, Thales et Zodiac commercialisent chacun pour plusieurs millions de dollars d'équipements par appareil. Ainsi Safran fournit, entre autres, les freins électriques et le train d'atterrissage, ainsi qu'une partie du réseau électrique. Zodiac fournit, lui, le convertisseur de puissance du système électrique ainsi que de nombreux autres équipements tels que cadres de hublot et fauteuils. Quant à Thales, c'est celui qui est le plus en mauvaise posture car certains de ses équipements semblent être impliqués dans deux des incidents survenus, notamment le feu électrique. Quant à Airbus il risque également de subir le contrecoup : la mise en service de son nouveau long-courrier, l'A350, pourrait être retardée si la procédure de certification des nouveaux avions est désormais rallongée. FTB/ACT/