ALCATEL-LUCENT : le résultat d'exploitation ajusté repasse dans le vert

30/07/2013 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Alcatel-Lucent affiche une perte nette part du groupe de 871 millions d'euros au deuxième trimestre 2013 contre une perte de 363 millions un an plus tôt. L'équipementier télécoms a été affecté par des coûts de restructuration des dépréciations d'actifs financiers ainsi qu'à une charge d'impôts. En revanche, son résultat d'exploitation ajusté s'est redressé, passant d'une perte de 30 millions à un gain de 46 millions, soit une marge d'exploitation ajustée de 1,3%. Le chiffre d'affaires a progressé de 3,7% à taux de change et périmètres constants à 3,612 milliards. Les analystes interrogés par Thomson Reuters visaient 3,486 milliards. Alcatel-Lucent a dégagé une nouvelle fois un cash flow négatif, à hauteur de 248 millions. Michel Combes, directeur général d'Alcatel-Lucent, a déclaré : " Nous sommes au début de notre parcours vers 2015, et le flux de trésorerie reste un challenge. Désormais, notre objectif va être très clairement de maintenir une approche stricte et disciplinée pour la mise en oeuvre du plan Shift au travers de l'ensemble de ses volets, industriels, opérationnels et financiers. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

ALCATEL LUCENT

Les points forts de la valeur

- L'un des trois leaders mondiaux du marché des télécoms, numéro un mondial en accès haut débit (ADSL, FTTx), commutation, transmission optique, intégration triple-play/IPTV ; - Premier équipementier occidental en Chine, via sa coentreprise avec le gouvernement local, Alcatel-Lucent Shanghai Bell ; - Budget de R&D parmi les plus élevés du secteur ; - Solidité du segment IP de routage, avec une forte croissance au Japon et en Chine, relais de croissance du groupe ; - Bonne rentabilité des divisions IMS et des Projets VoLTE aux Etats-Unis ; - Amélioration des marges en optique, grâce à l'IP ; - Poursuite de la restructuration de la situation financière par une levée de dette fin 2012 (2 milliards d'euros de dettes gagées) et, en mai, par un rachat anticipé d'obligations 2014, 2015 et 2016 ; - Faible valorisation boursière.

Les points faibles de la valeur

- Part majeure de l'activité dans des marchés concurrentiels, notamment pour la norme " LTE " et dans l'optique ; - Malgré un très large portefeuille d'activités, exposition à la concurrence en provenance de solutions alternatives, type partages ou décentralisations de réseaux, ou de nouveaux entrants, tels Akamai, Allot ou HP ; - Encore trop de contrats de services mal margés dans l'infogérance malgré le nettoyage effectué en 2012 ; - Grande faiblesse de la marge opérationnelle et société toujours déficitaire ; - Rapprochement avec l'américain Lucent toujours peu convaincant 7 ans après ; - Risque social lié aux économies de coûts ; - Risque de dilution en cas d'augmentation de capital vers la fin 2014 ; - Sortie du CAC 40 le 24 décembre 2012 ; - Aucun dividende versé depuis 2006.

Comment suivre la valeur

- Dans la lignée des restructurations très volontaristes annoncées l'an dernier (1,25 MdEUR d'économies sur 2012-2013), le nouveau patron Michel Combes a dévoilé les ambitions du groupe pour 2015, listées dans le plan Shift : une hausse de 15 % des ventes, par rapport à 2012, et une marge opérationnelle de 7 à 8 % ; une stratégie de recentrage sur l'IP/Optique (routeurs, optique terrestre et sous-marine, plateformes) ainsi que sur l'accès à très haut débit, fixe (fibre optique et VDSL) ou mobile (4 G); des cessions d'actifs d'un montant de 1 MdEUR ; - Poursuite de la baisse des déficits des fonds de pension ; - Valeur spéculative : avec un capital très ouvert (flottant supérieur à 90%) et une part significative d'actionnaires américains , rumeurs récurrentes de rachat par un groupe chinois.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Les ventes de smartphones devraient dépasser celles d'appareils classiques dès cette année selon une étude du cabinet de recherche IDC. En effet ce dernier estime que 918,6 millions de smartphones devraient être commercialisés cette année, soit 50,1% des ventes totales de téléphones portables. D'ici fin 2017, les ventes de smartphones devraient s'élever à 1,5 milliard d'unités et représenter plus des deux tiers des ventes de téléphones portables. La baisse de leurs prix et le développement des réseaux de téléphonie mobile de quatrième génération (4G) explique notamment le succès de ces téléphones. Alors que jusqu'à présent la demande provenait surtout d'économies matures, elle émane de plus en plus de pays émergents comme la Chine, le Brésil ou l'Inde. FTB/ACT/