TELEPERFORMANCE durement sanctionné après des résultats inférieurs aux prévisions

31/07/2013 - 10:19 - Option Finance

(AOF) - Teleperformance chute lourdement à 35,02 euros (-9,11%) après la publication de résultats semestriels en hausse, mais en deçà au consensus. Le résultat net part du groupe a progressé de 17,2% à 53,1 millions d'euros. Le résultat opérationnel du groupe de gestion de clientèle a, lui, gagné 10,3% à 83 millions d'euros et son Ebitda courant a crû de 10,8% à 145,4 millions. Le chiffre d'affaires a de son côté augmenté de 6,1% à 1,196 milliard d'euros. Au deuxième trimestre, il a progressé de 5,6% à taux de change et périmètre constants, alors que le consensus attendait une hausse de 7,8%. "Nous avons bénéficié d'une progression soutenue de notre activité au premier semestre, avec une croissance publiée de 6,1% et une croissance organique de 8,4%. Cette bonne performance résulte d'une activité en croissance régulière aux États-Unis et du dynamisme de nombreux marchés en Amérique latine, notamment au Brésil, au Mexique et en Colombie. En Europe, le redressement progressif d'un certain nombre de pays se poursuit dans un environnement économique difficile", a commenté Paulo César Vasques, directeur général du groupe Teleperformance. En termes de perspectives, Teleperformance a relevé son objectif annuel de croissance du chiffre d'affaires, désormais comprise entre +5% et +7 % à données comparables. Il a par ailleurs maintenu son objectif de marge opérationnelle courante comprise entre 9,3% et 9,5%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des centres d'appels, numéro un en Europe, en contact avec 20 % de la population mondiale ; - Chiffre d'affaires équilibré entre l'Europe-Moyen-Orient-Afrique pour 29 %, les pays de langue anglaise-Asie-pacifique pour 39 % et les pays de langue espagnole-Amérique latine pour 31 % ; - Marché porteur avec seulement 25 % des centres de contacts externalisés par les entreprises dans le monde ; - Stratégie axée sur les solutions offshore à destination de la clientèle américaine ou européenne, avec des postes de téléopérateurs positionnés dans des pays à coût salarial moins élevé (280 centres de contacts répartis dans une cinquantaine de pays) ; - Développement sur des métiers à forte valeur ajoutée (assistance technique, recouvrement de créances) ; - Expertise dans la gestion des ressources sociales, le groupe étant l'un des 150 plus grands employeurs au monde ; - Gains réguliers de parts de marché, notamment en Amérique latine ; - Flexibilité financière suffisante pour participer à la consolidation du secteur encore très atomisé.

Les points faibles de la valeur

- Restructuration difficile en France, aggravée par l'arrivée de Free dans la téléphonie mobile (opérateur ne recourant pas aux centres d'appel et baisse d'activité pour les 3 autres, d'où la renégociation des contrats de sous-traitance) ; - Forte dépendance au secteur Télécom ; - Baisse des investissements des entreprises sur les appels sortants ; - Pressions sur les prix de la part des clients en période de crise ; - Contexte devise moins favorable à court terme ; - Très faible rendement.

Comment suivre la valeur

- Pénalisation par les annonces de liste anti-démarchage ; - Développement de l'offre " platinum " (objectif à terme de 10 % du chiffre d'affaires, contre 2,5 % aujourd'hui) ; - Retombées de l'ouverture du " Customer Experience Lab ", centre de recherche basé à Lisbonne sur les attentes des consommateurs ; - Sensibilité au dollar, au peso philippin et au real brésilien ; - Objectif 2013 d'une hausse de 3 à 5 % du chiffre d'affaires et d'une amélioration de la marge opérationnelle vers 9,5 % ; - Poursuite de la croissance externe, notamment aux Etats-Unis ; - Passage de relais progressif à la tête du groupe, de Daniel Julien, actionnaire à hauteur de 1,2 %, à Paulo César Salles Vasques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

En 2013, le marché publicitaire français devrait reculer de 4,1%, selon le géant américain Omnicom. Seule la publicité sur mobile et les bannières (display) sur Internet devraient croître (de respectivement 65% et 3%). Le marché publicitaire mobile ne décolle toujours pas en France. En revanche au Royaume-Uni, selon l'Internet Advertising Bureau, les annonceurs ont dépensé, pour la première fois en 2012, 526 millions de livres sur ce créneau, en croissance de 148% sur un an. Aux Etats-Unis, le cabinet eMarketer estime que le marché a bondi de 178% à 4,11 milliards de dollars. En France, du fait de la frilosité des annonceurs, ce marché ne représente que 48 millions d'euros, soit à peine 1,8% des investissements dans la communication publicitaire en ligne. FTB/ACT/