INGENICO : excellent premier semestre

31/07/2013 - 10:22 - Option Finance

(AOF) - Ingenico a dévoilé un résultat net part du Groupe de 45 millions d'euros au premier semestre, contre 32 millions un an auparavant. Le résultat d'exploitation (Ebit) s'est, lui, établi à 103 millions d'euros, soit 15,7% du chiffre d'affaires (66 millions et 12,2% du chiffre d'affaires au premier semestre 2012). Quant à l'Ebitda, il a atteint 122 millions d'euros, 42 de plus qu'il y a un an soit en augmentation de 53%. Enfin, le chiffre d'affaires du groupe spécialisé dans les solutions de paiement est ressorti à 656 millions d'euros, contre 542 au premier semestre 2012, soit une hausse de 21%. "Les excellents résultats du premier semestre illustrent notre capacité à déployer, selon les territoires, une stratégie différenciée de nos activités et services aussi bien en magasin, via Internet ou mobile", a commenté Philippe Lazare, Président Directeur Général d'Ingenico. Et d'ajouter : "Nous démarrons le second semestre confiants dans la réalisation des objectifs 2013 et la mise en oeuvre graduelle de notre stratégie multi-canal." Toutes les régions ont contribué à la croissance de l'activité, soutenue par son offre de produits et services différenciée par géographie. Ingenico a ainsi renforcé sa position sur ses marchés historiques d'Europe-SEPA, avec la mise en oeuvre de sa stratégie vers les services, et accéléré sa croissance en Amérique du Nord et en particulier aux Etats-Unis (+50%). Le Groupe a par ailleurs poursuivi son développement dans les pays émergents où la dynamique demeure bien orientée en Amérique du Sud, en Asie Pacifique et en EMEA. Invoquant "une performance exceptionnellement élevée" sur les 6 premiers mois de l'année, notamment sur l'activité des terminaux de paiement, il anticipe une saisonnalité, tant en chiffre d'affaires qu'en marge EBITDA, moins marquée entre le premier et le second semestre que ce qui avait été observé lors des exercices précédents. Dans ce contexte, Ingenico a indiqué relever son objectif de chiffre d'affaires annuel et anticiper désormais une croissance organique supérieure à 10%, contre supérieure ou égale à 8% dans sa précédente estimation.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro deux mondial des terminaux de paiement sécurisés, opérant en Europe (42 % des ventes), Amérique latine (18 %), Asie-Pacifique (17 %), le reste du monde (Balkans, Turquie, Afrique, Moyen-Orient) pour 7 %, les opérations centrales étant implantées en France (8 %) ; - Marché en croissance structurelle : poursuite de la migration vers la nouvelle norme de carte à puce EMV, forte croissance de secteurs en devenir (commerce mobile sécurisé, identité électronique), équipement rapide des pays émergents ; - Fortes barrières à l'entrée (environnement règlementaire strict et relations de confiance avec les clients) ; - Modèle économique fondé sur la rémunération du volume de transactions plutôt que sur la rémunération des ventes de terminaux ; - Incursion progressive dans les services de paiement, activité plus margée, par croissance interne et externe (Xiring, TNET et, début 2013, Ogone, spécialisé dans le paiement par internet...) ; - Forte capacité d'innovation, notamment dans le haut de gamme de technologies de paiement sans contact (NFC) ; - Situation financière saine ; - Volonté d'offrir une politique de distribution attrayante avec un payout de 35 % en 2016.

Les points faibles de la valeur

- Solidité du " business model " correctement valorisée en Bourse ; - Nécessité de " nettoyer " le portefeuille de clients de la filiale allemande Easycash ; - Interrogations sur la sécurité de la technologie NFC (Near Field Communication, i.e. sans fil à courte portée) pouvant nuire à la valeur ; - Emergence d'autres technologies de paiement sans contact à partir d'un mobile (Square/Starbuck).

Comment suivre la valeur

- Valeur dollar ; - Sensibilité boursière aux déclarations de son concurrent américain Verifone ; - Ambition 2013-2016 : stratégie d'offre de services de paiement multicanaux, en s'appuyant sur Ogone, visant des revenus supérieurs à 1,8 MdEUR et une marge opérationnelle supérieure à 20 % ; - Groupe à la recherche d'opportunités de croissance externe, dans les terminaux, les services et la technologie ; - Caractère relativement spéculatif renforcé par le retrait partiel du capital de Safran, dont la position a été réduite de moitié, début 2013, à 10,2 % du capital et 17 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le secteur est en pleine mutation comme le souligne le choix du syndicat, le Syntec numérique, de rebaptiser les sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) en Entreprises de Services du Numérique (ESN). Ce changement a pour objectif de prendre en compte la révolution numérique en cours et l'évolution des business models. Les intervenants sont soumis à une pression croissante sur les prix et à l'arrivée sur le marché de nouveaux entrants spécialistes du digital. L'acquisition récente d'Alti par le numéro un indien Tata Consulting Services (TCS) souligne toutefois l'attrait du marché français pour les acteurs internationaux. Les grandes SSII françaises s'engagent, elles, dans des opérations de consolidation, comme c'est le cas de GFI Informatique qui a repris Thalès Services Cognitis en 2012. FTB/ACT/