NICOX creuse ses pertes au premier semestre

31/07/2013 - 10:41 - Option Finance

(AOF) - Nicox a creusé sa perte nette au premier semestre en raison d'une chute de ses ventes et d'une hausse des dépenses liées à sa transformation vers l'ophtalmologie. Sur les 6 premiers mois de l'année, le groupe pharmaceutique a essuyé une perte nette de 9,2 millions d'euros après une perte de 0,4 million un an plus tôt. Les frais commerciaux, les frais généraux et administratifs, et les dépenses de recherche et développement se sont élevés à 9,3 millions comparé à 8,1 millions pour le premier semestre 2012. 40% de ces frais sont des frais commerciaux, reflétant la transformation actuelle de Nicox en société commerciale spécialisée en ophtalmologie. Le chiffre d'affaires a atteint 0,2 million contre 7,5 millions un an plus tôt. Au premier semestre 2012, le groupe avait bénéficié d'un paiement d'étape de 10 millions de Bausch + Lomb. Au 30 juin 2013, la trésorerie et les équivalents de trésorerie du groupe sont de 67,4 millions, contre 77,5 millions au 31 décembre 2012.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Biotech d'ophtalmologie centrée sur le développement et la commercialisation de produits thérapeutiques et diagnostiques ainsi que de dispositifs médicaux ; - Trois produits en développement clinique, dont deux en Phase II (RPS-AP et RPS-OH, contre les conjonctivites à virus et l'herpès oculaire) et un en Phase III (latanoprostène bunod, contre le glaucome) ; - Partenariats stratégiques avec un ensemble de sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques, dont Merck & Co et Bausch & Lomb et, depuis juin, avec Immco Diagnostics ; - Diminution de la perte nette en 2012 ; - Trésorerie suffisamment élevée pour assurer la croissance avant l'arrivée à la rentabilité ;

Les points faibles de la valeur

- Très forte volatilité de la valeur, au gré des annonces sur les essais cliniques ; - Valeur risquée : les sociétés de biotechnologie sont des sociétés jeunes qui ne dégagent pas encore de résultat et dépendent de subventions ou d'accords avec des laboratoires ; - Incertitudes sur la commercialisation aux Etats-Unis de l'AdenoPlus, produit de diagnostic de conjonctivite virale.

Comment suivre la valeur

- Réintégration dans le SBF 120 en septembre 2012 ; - Valeur risquée : les sociétés de biotechnologie sont des sociétés jeunes qui ne dégagent pas encore de résultat et dépendent de subventions ou d'accords avec des laboratoires ; - Les molécules nécessitent de nombreuses années de développement, avant d'être éventuellement commercialisées. Elles ne sont, par conséquent, pas valorisées immédiatement en Bourse. Il faut également évaluer le marché potentiel d'une molécule en développement et si elle répond à des besoins médicaux insatisfaits ; - Retombées du premier lancement commercial, celui de l'AdenoPlus, aux Etats-Unis ainsi que celles du test d'Immco Diagnostics ; - Obtention, dans les prochains mois, de l'enregistrement ou non de la molécule latanoprostène bunod aux Etats-Unis et en Europe ; - Rumeurs récurrentes d'OPA, mais le FSI, premier actionnaire, détient 5,1 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Selon le cabinet spécialisé IMS Health, la reconfiguration du marché pharmaceutique mondial va se renforcer sur la période 2012-2016. Les deux tiers de la croissance proviendront désormais des pays émergents contre la moitié sur la période 2007-2011. L'autre moteur de croissance pour les acteurs est l'innovation et l'enregistrement de nouvelles molécules. Même si la taille du marché potentiel est plus limitée, ces nouveaux produits contribueront à hauteur de 115 à 125 milliards de dollars à un apport de chiffre d'affaires supplémentaire sur la période 2012-2016. Ils permettront de compenser les pertes de chiffre d'affaires (120 à 130 milliards de dollars) liées à la transformation des grands produits en génériques. FTB/ACT/