SCHNEIDER ELECTRIC : résultats en hausse et rachat d'Invensys

31/07/2013 - 15:37 - Option Finance

(AOF) - Schneider Electric gagne 2,4% à 59,4 euros à la suite de la publication de résultats trimestriels en hausse. Le chiffre d'affaires du groupe concepteur d'automatismes électriques industriels et de solutions d'efficacité énergétique a progressé de 3,7% au deuxième trimestre, à 6,22 milliards d'euros. En croissance organique, il croît de 2,6%. Par zone, l'Europe de l'Ouest continue de reculer (-6% en publié et en organique) alors que les autres marchés voient leur chiffre d'affaires s'apprécier. Au premier semestre, la croissance est aussi au rendez-vous sur l'ensemble des ventes qui gagnent 0,2% (0,1% en croissance organique) à 11,43 milliards d'euros. Les trois derniers mois ont donc rattrapé un premier trimestre en repli. Sur le semestre, l'EBITDA ajusté recule de 2% à 1,53 milliard d'euros, et le résultat net part du groupe cède 5% à 831 millions d'euros. Le groupe a réitéré ses perspectives pour 2013, c'est-à-dire une croissance organique modérée à un chiffre pour le chiffre d'affaires et une marge d'EBITA ajusté, " stable ou légèrement en hausse ". Par ailleurs, Schneider Electric a annoncé avoir reçu l'appui du conseil d'administration d'Invensys pour son offre de rachat. Le groupe avait présenté le 12 juillet dernier une OPA valorisant le groupe britannique concepteur d'automatismes industriels à 3,353 milliards de livres (3,83 milliards d'euros), soit 505 pence par titre. La proposition se décompose en 319 pence en numéraire et 186 pence en nouvelles actions Schneider. Le prix proposé représente une prime d'environ 14% par rapport au cours de clôture d'Invensys le 11 juillet. Aucune offre concurrente n'est venue interférer depuis lors. L'opération dont les synergies sont évaluées à 140 millions d'euros d'ici à 2016 devrait se clore au quatrième trimestre 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des équipements pour la gestion de l'énergie destinés à l'immobilier commercial et industriel (31 % des ventes), à l'industrie (26 %), aux data centers (17 %), aux infrastructures de distribution de l'électricité (16 %) et à l'immobilier résidentiel (10 %) ; - Implantation géographique équilibrée entre l'Europe (44 %), l'Amérique du Nord (27 %), l'Asie-Pacifique (19 %), les pays émergents (34 %) et le reste du monde ; - Positionnement sur les thématiques énergétiques porteuses : efficacité énergétique, smart grids, intégration des énergies renouvelables, électrification/urbanisation des zones émergentes, modernisation des réseaux...; - Innovation produit et amélioration opérationnelle au coeur de la stratégie ; - Situation financière encore assainie par les politiques de réduction de coûts ; - Visibilité boursière accrue après l'intégration dans l'indice Stoxx Europe 50, en mars 2013.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité structurelle sur les perspectives de croissance en raison d'un cycle d'activité court ; - Marchés de la construction, notamment non résidentielle, et de l'investissement industriel toujours en berne en Europe ; - Inquiétudes confirmées sur un ralentissement du marché de la construction en Chine et risques d'un éclatement de la bulle immobilière ; - Secteur de la gestion de l'énergie peu connu du grand public : métiers difficiles à appréhender pour les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du marché immobilier, notamment européen et chinois ; - Poursuite des réductions de coûts(- 8 % entre 2012 et 2014), dans la production et dans les fonctions support, organisées dans le plan stratégique " Connect ", déjà réalisé à 60 % ; - Prix payé pour les futures acquisitions, notamment dans les procédés d'automatisation pour la construction et les DCS ; - Incertitudes sur l'OPA attendue pour août sur le britannique Invensys, d'un montant attendu de 3,82 MdEUR ; - Capital éclaté mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des dépôts (3,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/