AIR FRANCE confirme la suppression de plus de 2 550 postes supplémentaires

31/07/2013 - 18:33 - Option Finance

(AOF) - Air France-KLM a confirmé sa décision de prendre des mesures complémentaires dans le cadre de son plan Transform 2015. Le groupe Air France envisage un redimensionnement de ces activités, rendant nécessaire une poursuite de la réduction des effectifs. Le sureffectif pourrait représenter un peu plus de la moitié de celui identifié en 2012 à 5 100 postes. Les mesures d'accompagnement de cette réduction d'effectif seront comparables à celles déjà mises en place, soit le non-remplacement des départs naturels, des départs volontaires et des temps partiels ou encore des congés sans solde. L'ensemble des mesures feront l'objet d'un dialogue approfondi avec les représentants du personnel et les représentants syndicaux au cours des prochains mois pour une mise en oeuvre au 1er janvier 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux du transport aérien avec le réseau le plus important entre l'Europe et le reste du monde ; - Offre de correspondances sans équivalent grâce au double hub intercontinental (plate-forme de correspondance) combinant Roissy-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol ; - Présence dans 173 pays, grâce à l'alliance Skyteam, avec une forte exposition aux pays émergents via des partenariats régionaux ; - Amélioration des relations sociales, avec la signature d'un plan de gestion du sureffectif dans le personnel navigant commercial ; - Hausse des ratios de rentabilité (trafic, capacité et taux d'occupation) dans l'activité " passagers " ; - Bonne tenue de l'activité internationale, supérieure à celle de ses concurrents directs Heathrow et Francfort, et vers les DOM-TOM depuis le début de l'année ; - Diminution de l'endettement ; - Vers un retour des comptes à la rentabilité en 2014.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité limitée sur l'activité en raison du contexte économique et sensibilité aux troubles géopolitiques ; - Concurrence accrue du TGV sur les courts trajets, des compagnies à faible coût telles EasyJet ou Ryanair et, dans le haut de gamme, des compagnies aériennes des états du Golfe et du Sud-est asiatique ; - Dans le fret, érosion du trafic, du coefficient de remplissage et des recettes unitaires à la tonne kilomètre ; - Sensibilité aux décisions " politiques " (ex : débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011). - Blocage de l'expansion en Italie où le groupe se renforcera probablement par ses propres moyens.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du cours tant aux chiffres du trafic aérien mondial qu'aux spécificités de la compagnie (endettement, risques sociaux, impact du prix du carburant...) ; - Momentum sur le titre également alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 et, notamment, par la position du syndicat national des pilotes ; - Sans oublier la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas améliorés...) ; - Suivi du plan " Reform 2015 ", misant sur 2 MdEUR d'économies sur 3 ans par réduction des effectifs, avec un rendez-vous en septembre ; - Nouvelles mesures attendues pour redresser l'activité cargo et le secteur moyen-courrier, ce dernier devant revenir à l'équilibre opérationnel en 2014, par transfert éventuel des lignes moyen-courriers à Transavia, la compagnie low-cost du groupe ; - Vers une cession de la filiale irlandaise CityJet ; - Impact des grèves des contrôleurs aériens sur le chiffre d'affaires du premier semestre ; - Remplacement, le 1er juillet du président Jean-Cyril Spinetta par Alexandre Juniac.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association Internationale des Transports Aériens (Iata) a revu à la hausse ses prévisions pour le bénéficie cumulé des compagnies aériennes cette année. Il pourrait atteindre 10,6 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 671 milliards. C'est 2,2 milliards de mieux que sa précédente prévision. Cette amélioration provient d'une demande plus forte que prévu au premier trimestre, et surtout, du retour à la croissance du fret aérien, qui pourrait augmenter de 2,7% cette année. Les perspectives de croissance du trafic passagers ont également été revues à la hausse par l'Iata, qui table sur 5,4% en 2013, contre 4,5% prévus précédemment. Les compagnies européennes sont toujours à la peine avec un modeste bénéfice cumulé prévu d'environ 800 millions d'euros. C'est peu comparé à celles d'Asie-Pacifique (4,2 milliards de dollars) et d'Amérique du Nord (3,6 milliards de dollars). FTB/ACT/