SOCIETE GÉNÉRALE : résultat net mutliplié par 2,2 au deuxième trimestre

01/08/2013 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Société générale a réalisé au deuxième trimestre 2013 un résultat net multiplié par 2,2 à 955 millions d'euros. Le produit net bancaire a reculé de 0,6%, à 6,23 milliards. Les analystes du consensus Thomson Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice net de 703 millions d'euros et un PNB de 5,88 milliards. La banque a été notamment soutenue par la performance de ses activités de marché. Le pôle de banque de financement et d'investissement a enregistré un résultat net multiplié par près de trois à 374 millions d'euros et un PNB en hausse de près de 40% à 1,69 milliard. Fort de ces résultats, Société générale a confirmé ses objectifs financiers. Le groupe s'est dit confiant dans sa capacité à atteindre un retour sur capitaux propres (ROE) de 10% à la fin 2015. A la fin juin, le ratio core Tier 1 répondant aux exigences de Bâle 3 de Société Générale se situait à 9,4%, contre 8,7% à la fin mars.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque universelle opérant dans la banque de détail, en France (numéro 3) et en Europe de l'est essentiellement, ainsi que dans la banque de financement ; - Recentrage sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement ; - Positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive et amélioration des performances dans la banque d'investissement grâce au contrôle des coûts et à la division " fixed income " ; - Faible exposition à la dette souveraine des pays européens en difficulté.

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Interrogations persistantes sur le modèle de la banque d'investissement qui devra être révisé en fonction des nouvelles contraintes réglementaires ; - Forte présence en Europe de l'Est où montent les coûts du risque, République tchèque exceptée ; - Coût du risque sur les PME supérieur à celui de ses concurrentes ; - ROE (rendement des fonds propres) encore faible, de 1,1 % en 2012 ; - Conformité tout juste des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 8,7 % au premier trimestre 2013, et 9,5 % attendus fin 2013, à peine au-dessus des 9 % exigé par Bâle 3 ; - Suspension du dividende.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Vote, en juin, par les députés de la réforme bancaire et risque à terme d'instauration par l'Union européenne d'une taxe sur les transactions boursières ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan Ambition SG 2015 " dont les réductions d'effectifs en France risquent de créer des tensions sociales ; - Valeur considérée comme " en retournement " par les analystes ; - Capital éclaté dont les salariés sont les premiers actionnaires avec 7,61 % des actions et 12,47 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Moody's a maintenu la perspective négative des banques françaises compte tenu de leur trop grande dépendance vis-à-vis des marchés pour se refinancer. En considérant les charges non récurrentes, qui ont pénalisé leurs résultats l'an passé, l'agence de notation indique que la rentabilité nette de ces établissements devrait progresser cette année. Toutefois l'environnement restera très difficile, notamment en Europe. Malgré les efforts entrepris pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan, les banques françaises sont structurellement dépendantes des marchés. Moody's souligne également le risque pesant sur la qualité des actifs, l'exposition à l'Espagne et l'Italie représentant près de 5% du total de leurs actifs. FTB/ACT/