SCOR : recul de 8,3% du bénéfice net au premier trimestre suite à d'importantes catastrophes naturelles

01/08/2013 - 10:59 - Option Finance

(AOF) - Scor a enregistré au premier semestre 2013 un résultat net de 189 millions d'euros, en recul de 8,3%. Sur cette période, le réassureur a été pénalisé par des catastrophes naturelles importantes, des taux d'intérêt bas et une dépréciation de son portefeuille d'actions. Les primes brutes émises se sont quant à elles élevées à 4,984 milliards d'euros, en hausse de 7,5% à taux de change constants. Le réassureur explique cette progression par l'effet conjugué des très bons renouvellements et de la croissance des activités en Asie et en Amérique latine de Scor Global P&C et de la signature d'importants nouveaux contrats pour Scor Global Life. Le ratio combiné net de Scor Global P&C est de 94,3% grâce à une amélioration continue du ratio de sinistralité net attritionnel conforme à l'hypothèse de 60% du plan stratégique. La marge technique Vie de SCOR Global Life, elle, a atteint 7,3%, en ligne avec les objectifs du groupe. " Les bons résultats de Scor au premier semestre 2013 et sa capacité à absorber des catastrophes naturelles de grande ampleur démontrent, une nouvelle fois, la pertinence et la solidité de son modèle économique porté par quatre piliers stratégiques, à savoir un fonds de commerce solide et diversifié, une appétence au risque moyenne conjuguée à un système de gestion des risques très complet et solide, une diversification élevée entre activités Vie et Non-Vie et une politique de protection du capital efficace ", a annoncé Denis Kessler, PDG du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des cinq premiers réassureurs mondiaux, et leader du marché américain de la réassurance-vie avec 27 % de parts de marché ; - Stratégie offensive de croissance externe : Converium, Revios, Transamerica Re et, en juin 2013, Generali US ; - Profil de risque plus sûr : réassureur le plus diversifié géographiquement et répartition équitable entre assurance-vie et assurance non-vie ; - Pas d'exposition aux pays périphériques de la zone euro ; - Bonne situation financière ; la notation A + a été confirmée après l'acquisition américaine ; - Ratio de distribution du dividende élevé pour le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux catastrophes naturelles dans les pays développés ; - Rendements financiers pénalisés par la faiblesse des taux d'intérêt et une allocation prudente du portefeuille de Scor ; - Valeur volatile en Bourse comme l'ensemble du secteur financier ; - Secteur difficile à appréhender et à valoriser en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Activité inversement corrélée à la conjoncture : hausse des cessions des risques des assureurs aux réassureurs en phase de dégradation conjoncturelle et inversement ; - Rendez-vous annuel de la profession début septembre à Monte-Carlo ; - Capacité à faire passer les hausses de tarifs en début d'année civile ; - Intégration de Generali US ; - Stratégie de développement de la foncière de commerces MRM dans laquelle la SCOR est montée à hauteur de 59,9 % du capital en mai 2013 ; - Réalisation de l'objectif d'un chiffre d'affaires supérieur à 10 MdEUR en 2013 ; - Capital ouvert, les premiers actionnaires étant des assureurs ou fonds de retraite (Patinex, Alecta, Generali, Malakoff...).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Standard & Poor's maintient une perspective négative pour le secteur de l'assurance-vie en France cette année. Selon l'agence de notation l'environnement demeure défavorable, avec des taux d'intérêts bas, une volatilité du marché des actions et le déclin de la collecte des primes. Ce sentiment est partagé par Moody's, qui maintient sa perspective négative sur l'assurance-vie tout en maintenant sa perspective stable sur l'assurance dommages française. L'agence de notation considère que les augmentations de tarifs seront encore d'actualité en dépit d'une conjoncture économique difficile. Elle souligne que, dans l'activité vie, les assureurs risquent d'être confrontés à une augmentation des rachats dans un objectif de consommation. Toutefois elle prévoit que la collecte nette négative ne devrait pas s'accentuer en 2013. FTB/ACT/