AREVA cède sa participation dans Technoplus Industries

05/08/2013 - 16:00 - Option Finance

(AOF) - Areva a annoncé la finalisation de la vente à AVA conseil de la part de 65,2% qu'elle détenait dans la société Technoplus Industries (TPI). Spécialisée dans la conception et la fabrication de pièces mécaniques à hautes exigences pour les industries de l'énergie et de l'aéronautique, celle-ci a généré un chiffre d'affaires d'environ 16 millions d'euros l'an passé et emploie 118 personnes. De son côté, AVA Conseil est un holding d'investissement codétenu par Antoine Veyrat et la société Impala qui gère plus de 800 millions d'euros d'actifs, principalement dans le secteur de l'énergie. "L'adossement de TPI à AVA Conseil fera bénéficier à TPI de nouveaux débouchés, tout en apportant des gages de pérennité industrielle et d'emploi". Et Areva de souligner que "la société CNIM reste actionnaire minoritaire de TPI à hauteur de 34,8 %". Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme de cessions prévu dans le plan Action 2016 du leader mondial nucléaire, dont l'objectif (1,2 milliard d'euros de produits de cession sur la période 2012-2013) a été atteint dès l'an passé avec la cession de La Mancha Resources Inc. Le produit de cette cession contribuera au financement du programme d'investissements stratégique et de sûreté, ainsi qu'à la maîtrise de l'endettement du groupe Areva.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Pacifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 80% grâce aux activités de maintenance et de services et donc moins sensible aux cycles ; - Présence dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), en complément de l'offre nucléaire ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Echec de la cession de la filiale australienne Canberra ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Avancée du " plan d'action 2016 " : sélectivité des investissements, renforcement de la structure financière, fourniture de solutions destinées à la base installée, réduction de la base de coûts de 10 % à compter de 2015 et amélioration du besoin en fonds de roulement ; - Certification du réacteur ATMEA1, développé avec Mitsubishi, sélectionné pour le site de Sinop en Turquie et présélectionné en Argentine et au Brésil ; - Retombées des accords de coopération avec les chinois CNNC et CGNPC dans le retraitement des déchets et dans la construction de deux réacteurs ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ; - Nomination en juillet 2013 de Pierre Blayau au conseil de surveillance ; - Valeur non opéable, détenue par l'Etat à hauteur de 86,5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/