Analyse clôture AOF France / Europe - Le CAC 40 échappe à la baisse

07/08/2013 - 17:56 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont fini en baisse, le CAC 40 faisant partie des rares exceptions. Ils ont notamment été pénalisés par les déclarations de 2 membres de la Fed allant dans le sens d'une réduction prochaine des achats obligataires de la Banque centrale américaine. A Paris, Natixis a été victime de prises de bénéfices après la publication de résultats meilleurs que prévu. En revanche, le secteur des utilities (Veolia et Suez Environnement) a soutenu le marché. L'indice CAC 40 a clôturé sur un gain de 0,15% à 4 038,49 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 0,27% à 2474,08 points. A Francfort, Beiersdorf a cédé 3,08% à 68,31 euros, pénalisé par un objectif de rentabilité décevant. Dans le sillage de résultats trimestriels supérieurs aux attentes, le fabricant de la crème Nivea a en effet annoncé viser cette année une marge opérationnelle comprise entre 12% et 13%. Or, les analystes escomptaient en moyenne une marge de 13,06%, après 13,7% au premier semestre 2013 et 12,2% sur l'ensemble de l'exercice 2012. La déception est d'autant plus grande que le groupe avait expliqué il y a 3 mois que sa marge 2013 dépasserait celle de l'an passé. Une prévision aujourd'hui caduque. Concernant les valeurs françaises, Natixis (-3,83% à 3,79 euros) a enregistré l'une des baisses les plus prononcées du SBF 120 au lendemain de la publication de ses résultats du deuxième trimestre. Les investisseurs ont pris des bénéfices sur l'action de la banque d'investissement, laquelle a progressé de 39% depuis l'annonce en février dernier du versement d'un dividende exceptionnel de 2 milliards d'euros et de la simplification des liens avec sa maison-mère BPCE. Ils suivent l'exemple de Citi, qui a abaissé sa recommandation d'Achat à Neutre, estimant que l'action est correctement valorisée après sa forte progression. Plus forte baisse du SBF 120, le titre Rexel a quant à lui nettement sous-performé le marché, abandonnant 4,22% à 18,15 euros. Les investisseurs n'ont guère goûté l'annonce par Ray Investment, principal actionnaire du distributeur de matériel électrique, de la cession d'un nouveau bloc de titres dans le cadre d'un placement accéléré de 525,6 millions d'euros auprès d'investisseurs institutionnels. Détenue pour partie par Eurazeo, Ray Investment a cédé 28,8 millions d'actions au prix de 18,25 euros. Cette opération marque une étape supplémentaire dans le désengagement de la société d'investissement. Celle-ci ne dispose plus désormais que de 24% du groupe.

Les chiffres macroéconomiques

La Banque de France prévoit une croissance de 0,1% de l'économie française au troisième trimestre, après une hausse de 0,2% au deuxième trimestre. Dans son enquête mensuelle de conjoncture de juillet publiée mercredi, l'institution révèle que l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie a progressé d'un point pour s'établir à 95. L'indice des services a lui aussi progressé également d'un point à 91. Les deux indicateurs continuent donc de se situer en-dessous de leur moyenne de long terme (100). Le déficit commercial de la France s'est par ailleurs contracté à 4,444 milliards d'euros en juin, contre 5,713 milliards le mois précédent (6,014 milliards d'euros en première estimation), selon les données CVS/CJO publiées par les Douanes. Sur l'ensemble du premier semestre, il ressort à 29,96 milliards d'euros, contre 35,75 milliards un an plus tôt. Enfin, la production industrielle allemande a rebondi dans des proportions bien plus importantes qu'attendu en juin. Elle a en effet progressé de 2,4% en juin après un repli de 0,8% en mai. Les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de seulement 0,3%. A la clôture, l'euro est en légère hausse face au dollar à 1,3324.

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LEXIQUE

Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus. Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5