Un été contrasté sur les marchés

08/08/2013 - 10:45 - Sicavonline - Emmanuel Faik - Avenir Finance IM
Un été contrasté sur les marchés

Un été contrasté sur les marchés

Peu à peu la reprise américaine se confirme tandis qu'elle en est encore à ses balbutiements en Europe. Seules les économies émergentes semblent prendre un chemin plus tortueux faisant craindre des ralentissements brutaux. Comment les marchés réagissent-ils à ces évolutions économiques ? Emmanuel Faik, gérant chez Avenir Finance IM, analyse l'évolution des marchés d'actions et d'obligations en juillet.

Les marchés ont retrouvé une certaine sérénité en juillet. Encouragés par des signes de reprise en Europe et plus de clarté quant à la future politique monétaire américaine, les investisseurs ont progressivement repris place sur les actifs risqués, dont font à nouveau partie les obligations de maturité longue. Dans de faibles volumes d'échanges, ces achats ont alimenté des hausses sensibles du côté des actions ou des devises, notamment de l'euro. Du côté de l'économie réelle, les dernières publications ont été positives : la zone euro retrouve le chemin d'une expansion de l'activité pour la première fois en 2013 (indices mensuels PMI) et son taux de chômage a reculé de 0,1% à 12,1%. Certes, ces avancées sont timides mais elles confirment que le scénario d'un redressement plus net en 2014 est plausible. Sans surprise, la dynamique reste bien meilleure outre-Atlantique : les indices d'activités (ISM) sont au plus haut et les prix immobiliers1 ont progressé de plus de 12% sur un an. Le rythme des créations d'emplois a légèrement ralenti en juillet, mais le taux de chômage continue de baisser. Les zones de faiblesses sont toujours localisées dans le monde émergent, en particulier en Chine. Particulièrement opaque, une partie du financement des projets publics semble mal supervisé. Le risque de tensions financières et d'un ajustement économique plus violent n'est pas à exclure. Les marchés actions ont suivi ces tendances fondamentales : les titres américains ont progressé de 4.95%, alors même que la publication de résultats trimestriels élevés continue d'indiquer l'absence de « bulle ». Les marchés émergents stagnent toujours à +0.77%2 sur le mois. A l'inverse, le redémarrage de l'activité en Europe a favorisé un net rebond sur les places du Vieux Continent. Ainsi, le CAC 40 s'est adjugé 6.79% en juillet et vient de dépasser le niveau symbolique des 4 000 points. Néanmoins, ce rebond ne s'inscrira dans la durée que si le marché obligataire reste stable. Le rendement des obligations d'Etat américaines, les Treasuries, restent en effet orientés à la hausse (+28 points de base). Dans l'absolu, leur niveau reste faible, à 2.58% pour un emprunt à 10 ans. Mais ces mouvements parfois violents causent des pertes difficiles à compenser pour les gérants qui pourraient avoir tendance à prendre des profits sur les actions. En Europe, l'envolée des taux longs a été contrôlée par les nouvelles initiatives de la Banque d'Angleterre et de la Banque Centrale Européenne. Celles-ci se sont formellement engagées à maintenir des taux bas sur les prochains mois, tant l'inflation restait contenue. Malgré la dégradation de l'agence Fitch (qui maintenait jusqu'ici le fameux triple A), la France empruntait à 2.23% à 10 ans le 31 juillet, soit quelques centimes seulement au-dessus de l'inflation. 1Indice S&P Case-Schiller 20-City, représentatif des zones urbaines 2Indice MSCI Emerging Markets Emmanuel Faik - Avenir Finance IM

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