LAFARGE a renouvelé son partenariat avec la BERD

20/12/2006 - 08:38 - Option Finance

(AOF) - Lafarge a annoncé le renouvellement de son partenariat avec la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD). Ce nouveau partenariat prolonge l'accord-cadre multi-projets signé entre Lafarge et la BERD en 1996, qui s'est traduit par des investissements de la BERD, aux côtés de Lafarge, dans des projets de développement en Pologne, Roumanie et Slovénie, sous la forme de prises de participation. La BERD s'est engagée - jusqu'à un montant de 70 millions d'euros - dans le développement des activités de Lafarge en Russie pour, dans un premier temps, moderniser et développer les deux cimenteries situées dans les régions de Moscou et de Tcheliabinsk (Oural) représentant une capacité totale de 4 millions de tonnes. Il s'agit du premier investissement de la BERD en Russie aux côtés d'un opérateur international dans le secteur du ciment. Le renouvellement de cet accord-cadre permet une extension de la zone géographique en direction des pays de l'Asie centrale, ainsi que l'extension de l'enveloppe maximale d'investissement de la BERD dans les projets de Lafarge dans cette région à 300 millions d'euros au total jusqu'à la fin 2009. (AOF)

EN SAVOIR PLUS

ACTIVITE DE LA SOCIETE

Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe des positions de premier plan dans chacune de ses quatre branches : ciment, granulats et béton, toiture et plâtre. Il est ainsi le numéro un mondial dans le ciment (principale activité du groupe, avec près de la moitié du chiffre d'affaires total) et dans la toiture, numéro deux mondial dans les granulats et béton et enfin numéro trois mondial dans le plâtre. Le groupe emploie 75000 personnes réparties dans 75 pays.

FORCES ET FAIBLESSES DE LA VALEUR

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des matériaux de construction, Lafarge occupe des positions de premier plan dans chacune de ses quatre branches : ciment, granulats et béton, toiture et plâtre. Le groupe bénéficie également de sa présence géographique sur tous les continents, ce qui lui permet de lisser les à-coups conjoncturels. - Compte tenu de ses fortes positions, Lafarge peut tenter de répercuter auprès de ses clients ses hausses de coûts. - Le groupe peut se prévaloir d'une trésorerie solide lui permettant d'envisager des acquisitions de petite et moyenne taille. - Début 2006, la montée au capital à hauteur de 8,2 % d'Albert Frère (GBL), un actionnaire réputé exigeant, a été bien accueillie par le marché. - Le dossier Lafarge présente un aspect spéculatif en raison de l'émiettement du capital du groupe dans une optique de consolidation du secteur.

Les points faibles de la valeur

- La hausse du prix de l'énergie, qui compte pour 25 à 30 % des coûts de production du ciment, pèse sur la rentabilité du groupe. - L'amélioration de la rentabilité de Blue Circle (racheté en 2001) est plus longue que prévu. L'impact positif de cette acquisition est cependant attendu en 2006. - La branche toiture a vu sa marge d'exploitation se détériorer fortement en 2005. L'objectif d'amélioration de l'EBE de cette branche à 350 millions d'euros en 2008, contre 222 millions en 2005, apparaît difficile à atteindre à certains analystes qui verraient d'un bon œil une cession. - Des difficultés à atteindre l'objectif de désendettement dans les délais voulus à la suite du rachat des minoritaires de LNA pourraient donner lieu à une révision des notes de crédit de Lafarge. - Le dossier d'une prise de contrôle du groupe portugais Cimpor, dont Lafarge détient 12,6 % du capital, est toujours en suspens.

COMMENT SUIVRE LA VALEUR

- Les groupes de matériaux sont dépendants de l'activité de la construction, fortement cyclique. A ce titre, leur activité est soumise à l'évolution du nombre des permis de construire et des mises en chantiers, qui sont eux-mêmes influencés par la conjoncture économique, le niveau des taux d'intérêts (coût du crédit) ou encore le climat. - Il faut également porter une attention particulière à l'évolution du prix de l'énergie, qui compte pour 25 à 30 % des coûts de production du ciment. - L'appréciation de l'euro face au dollar est pénalisante même si les recettes en dollars sont adossées à des coûts en dollars. - Lafarge pourrait un jour manifester le désir de prendre le contrôle du portugais Cimpor dont il détient 12,6 %. Le groupe a d'ailleurs lancé début février 2006 une offre de rachat des minoritaires (47 %) de sa filiale américaine Lafarge North America.