Une semaine de Bourse - Incertitudes vis-à-vis de la Fed et prises de bénéfices

09/08/2013 - 18:04 - Option Finance

(AOF) - Les principaux indices européens ont cédé du terrain, au terme d'une semaine marquée par des prises de bénéfice après les records de vendredi dernier ainsi que par les déclarations de deux membres de la Fed américaine en milieu de semaine laissant supposer une remise en cause prochaine de l'assouplissement quantitatif. Seul le CAC 40 a tiré son épingle du jeu, enregistrant une timide hausse de 0,76% à 4 076,55 points à la clôture vendredi soir, après un gain de 0,30% sur la séance. Il a fini au plus haut depuis le 3 mai 2011. Le Footsie 100 et le DAX affichent pour leur part un bilan hebdomadaire négatif de respectivement -0,97% et -0,82% sur les cinq dernières séances, dans la lignée des places américaines. Quant au Dow Jones, il cédait 1,82% depuis lundi peu avant 18h. Malgré différents signes de reprise comme la hausse des indices des directeurs d'achat dans la plupart des pays européens, malgré l'assurance de la Banque centrale européenne comme celle d'Angleterre de maintenir des politiques accommodantes, les investisseurs sont restés sur leur garde. Les craintes d'un retour à une politique monétaire plus restrictive outre-Atlantique l'ont emporté. Plus encore, les prémisses d'une croissance plus vigoureuse du PIB aux Etats-Unis ont conforté ces craintes. Du côté des valeurs du CAC 40, 16 noms ont fini la semaine dans le rouge. Renault (-5,15%) a terminé lanterne rouge du palmarès, retrouvant son niveau de la semaine dernière après une forte hausse suite à une note positive de JPMorgan vendredi dernier concernant ses résultats semestriels. Viennent ensuite EDF (-2,85% sur 5 jours) et STMicroelectronics (-2,72%), qui a poursuivi sa dégringolade entamée le 23 juillet après la publication de ses mauvais résultats. A contrario, Crédit Agricole, Veolia Environnement et Société Générale ont gagné respectivement 6,88, 5,06 et 4,95%, portés par des publications de résultats très positives.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième constructeur automobile mondial menant une stratégie de mondialisation après les acquisitions du japonais Nissan, du roumain Dacia et du coréen Samsung Motors ; - Croissance fondée sur l'offre de véhicules à prix d'entrée très bas, avec la gamme Entry de Dacia, qui permet de gagner des parts de marché en France, et sur le gain de parts de marché hors d'Europe (50 % des ventes en Chine, au Japon, au Brésil...); - Momentum " produits " à nouveau favorable avec plusieurs lancements : Clio IV fin 2012, renouvellement de toute la gamme Entry à partir de fin 2012, renouvellement des segments C et D à partir de 2013 ; - Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud ; - Plan produit dynamique et adapté à la demande locale dans les pays émergents ; - Entrée en Russie avec la montée programmée au capital d'Avtovaz qui contrôle 40 % d'un marché local dynamique ; - Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur

- Encore une forte exposition à l'Europe où les ventes d'automobiles s'effondrent ; - Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures ; - Interrogations sur l'avenir de la position de 20 % dans le capital de Volvo, et décote implicite appliquée à la participation de 43 % dans Nissan ; - Image de la direction ternie par le faux scandale d'espionnage industriel en 2011 et le manque de transparence sur la rémunération du président.

Comment suivre la valeur

- Image de constructeur " mass market " de moins en moins européen ; - Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie ; - Montée en puissance des nouveaux modèles Clio, Captur, Sandero et Zoe ; - Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture " tout électrique " qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ; - Réduction des stocks qui ont gonflé en début d'année ; - Forte présence de l'Etat dans le capital (15,01 %), devant la filiale Nissan (participation croisée de 15 %), d'où un risque de manque d'indépendance dans la stratégie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Les experts estiment que le marché français devrait reculer de 9% à 10% en 2013, certains d'entre eux ayant abaissé leurs prévisions de marché. Un ralentissement de la baisse du marché était attendu en mars mais elle ne s'est pas produite. Sur le premier trimestre les ventes de voitures neuves ont dégringolé de 15% en France. La chute du marché pourrait être moins marquée sur la fin de l'année grâce à une base de comparaison plus favorable. En effet, les ventes de voitures ont été faibles sur le deuxième semestre 2012. Le succès des véhicules en cours de lancement pourrait même susciter un léger rebond du marché. FTB/MAF/500