TECHNIP remporte un contrat au Kansas

14/08/2013 - 08:25 - Option Finance

(AOF) - Deuxième contrat significatif pour Technip depuis le début de la semaine. Le groupe français, qui a également renoué sa relation avec le pétrolier Chevron fin juillet, vient en effet de conclure un accord auprès de la National Cooperative Refinery Association (NCRA) en consortium avec son partenaire en construction Performance Contractors Inc. Ce contrat cible la deuxième unité d'hydrogène de la raffinerie de NCRA à McPherson (Kansas, Etats-Unis), dotée d'une capacité de 40 millions de pieds cubes par jour et qui fait partie intégrante d'un projet ayant vocation à moderniser ladite raffinerie. Il comprend par ailleurs 'la fourniture de la technologie propriétaire de Technip en matière de reformage ainsi que l'EPCI (ingénierie, fourniture des équipements, construction et installation) des équipements', a détaillé le groupe spécialisé dans l'ingénierie pétrolière et gazière. Ce projet, dont l'achèvement est prévu pour le premier semestre 2015, utilisera les fours de reformage à la vapeur de haute efficacité de Technip afin de produire de l'hydrogène très pur et d'exporter la vapeur. Il associe également une technologie novatrice de réduction d'oxyde d'azote qui permet de diminuer au maximum les emissions de gaz à effet de serre. Le centre opérationnel de Technip basé à Claremont (Californie) sera chargé de piloter les travaux. 'Nous avons déjà construit une unité d'hydrogène d'une capacité de 34 millions de pieds cubes par jour et, par la suite, réalisé un projet d'extension pour cette même unité. Forts de cette expérience, nous possédons des bases solides sur lesquelles nous appuyer pour déployer notre technologie et les services que requiert cette phase importante de modernisation du projet', a souligné Stan Knez, Senior Vice President Process Technology de Technip.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial de l'ingénierie et de la construction pour l'industrie de l'énergie, présent sur tous les segments porteurs de la chaîne pétrolière, sous-marin (51 % de l'activité) et plates-formes en mer et infrastructures sur terre (49 %) ; - Chiffre d'affaires équilibré entre les Amériques (32 %), l'Europe-Russie-Asie centrale (29 %), l'Asie-Pacifique (16 %),le Moyen-Orient (14 %) et l'Afrique. - Environnement sectoriel porté par une forte dynamique d'investissement, les dépenses d'exploration & production (E&P) augmentant de 10 à 15 % en raison de l'obligation pour les producteurs pétroliers de compenser le déclin naturel des champs matures et de trouver de nouvelles réserves ; - Politique de proximité et offre à " contenu local " avec des implantations historiques au Brésil et en Angola et des développements au Mexique ; - Très fortes positions dans le segment sous-marin avec une offre totalement intégrée, le groupe étant numéro un mondial des pipelines souples ; - Niveau de carnet de commandes, une fois et demi égal au chiffre d'affaires, conférant une visibilité au-delà de 2014 ; - Capacité à imposer ses prix ; - Bonne flexibilité financière.

Les points faibles de la valeur

- Fortes exigences des investisseurs sur les perspectives de croissance : sanction à la moindre déception ; - Interrogations sur la rentabilité future des contrats long terme et sur le maintien de la marge opérationnelle ; - Concurrence sur le marché de l'onshore, avec l'apparition de nouveaux acteurs ; - Absence de taille critique dans la construction offshore.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du prix de baril de pétrole et au dollar ; - Sensibilité du cours à l'obtention des " gros contrats " (de plus de 200 MEUR de chiffre d'affaires) ; - Obtention ou non du contrat avec Shell dans l'offshore profond mexicain, sur le champ Stones ; - Intérêt spéculatif limité dans un secteur en concentration, l'actionnariat bien que fragmenté contenant le FSI (5,2 %), l'IFP (2,5 %) et le Trésor français (2 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Les pétroliers placent le gaz naturel liquéfié (GNL) au centre de leur stratégie et multiplient les investissements dans ce domaine. L'objectif est de profiter de l'explosion attendue de la demande qui, tirée par l'Asie, devrait doubler d'ici à 2025, à 430 millions de tonnes par an. Shell va racheter des actifs de gaz naturel liquéfié de l'espagnol Repsol pour 6,7 milliards de dollars. Le pétrolier anglo-néerlandais va également construire plusieurs grands projets. Son concurrent ExxonMobil participe aussi à la construction d'usines géantes de liquéfaction dans plusieurs pays. Total, qui a produit 8 millions de tonnes de GNL en 2011, prévoit de doubler ce chiffre d'ici à 2020. FTB/ACT/