PUBLICIS : acquisition aux Etats-Unis dans la publicité numérique

15/08/2013 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Publicis a annoncé l'acquisition d'Engauge Marketing LLC, agence de publicité et de services numériques située à Columbus (Ohio). Engauge Marketing avait jusqu'à présent pour principal actionnaire Halyard Capital, société d'investissement new-yorkaise. Engauge offre des services complets, dont une pratique du marketing social en plein essor, à plus de 30 clients parmi lesquels Nationwide Insurance, Cisco Systems ou The Coca-Cola Company. Outre son siège de Colombus, l'agence est implantée à Atlanta (Géorgie), Orlando (Floride) et Pittsburgh (Pennsylvanie). Elle emploie plus de 250 personnes. Fondée en 2007, Engauge résulte de la fusion de 3 entités : Ten United, agence de publicité (également installée à Columbus, avec des bureaux à Pittsburgh et Orlando), Spunlogic, société de marketing numérique (Atlanta) et Direct Impact, cabinet d'analyse de données et de CRM (Austin, Texas). En alliant ces trois compétences, Engauge s'est assuré une solide position dans un secteur de plus en plus axé sur le numérique. Engauge sera intégré au réseau ZenithOptimedia aux États-Unis. Elle alignera ses forces sur celles de Moxie, l'agence de publicité numérique du réseau basée à Atlanta. ZenithOptimedia tirera ainsi le meilleur parti des synergies et capacités complémentaires d'Engauge et de Moxie, tout en gardant les deux marques présentes sur le marché. A elles deux, Engauge et Moxie disposeront de plus de 600 collaborateurs de la palette de ressources en marketing numérique, la plus importante du sud-est des États-Unis.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième réseau publicitaire mondial, présent sur 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Le groupe publicitaire le plus rentable au monde ; - Positionnement réussi sur les pays émergents (un quart des facturations) et sur le numérique (un tiers du chiffre d'affaires, une position de leader mondial avec les marques Digitas, Razorfish et Rosetta) ; - Portefeuille de clientèle de grande qualité, avec les marques L'Oréal, Nestlé, Procter & Gamble, Sanofi ou Toyota ; - Capacité à amortir les chocs conjoncturels et à maintenir la croissance des profits dans une conjoncture morose ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité reconnue et vision stratégique du management ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les économies émergentes ; - Absence du secteur de la publicité sur les portables, en forte croissance ; - Maintien d'une stratégie de réduction des coûts à terme difficilement supportable pour s'adapter à la pression sur les prix imposés par les annonceurs et à la hausse des salaires dans les pays émergents ; - Incertitudes sur la succession de Maurice Lévy, président du Directoire ; - Valeur chère en Bourse, à ses plus hauts depuis douze ans.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Orientation du modèle économique vers l'offre de stratégies technologiques de fidélisation des clientèles et de marketing interactif, encore illustrée en début d'année par l'acquisition de l'indien Neev, l'un des leaders nationaux des applications sur le Cloud ; - Poursuite de la croissance externe à laquelle seront consacrés 500 MEUR en 2013, l'objectif étant de réaliser 75 % de l'activité dans les pays émergents et le numérique en 2018 (déjà l'indien Neev) ; - Possibilité d'un dividende exceptionnel ou de rachats d'actions vers la fin de l'année ; - Capital ouvert, le premier actionnaire étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

En 2013, le marché publicitaire français devrait reculer de 4,1%, selon le géant américain Omnicom. Seule la publicité sur mobile et les bannières (display) sur Internet devraient croître (de respectivement 65% et 3%). Le marché publicitaire mobile ne décolle toujours pas en France. En revanche au Royaume-Uni, selon l'Internet Advertising Bureau, les annonceurs ont dépensé, pour la première fois en 2012, 526 millions de livres sur ce créneau, en croissance de 148% sur un an. Aux Etats-Unis, le cabinet eMarketer estime que le marché a bondi de 178% à 4,11 milliards de dollars. En France, du fait de la frilosité des annonceurs, ce marché ne représente que 48 millions d'euros, soit à peine 1,8% des investissements dans la communication publicitaire en ligne. FTB/ACT/