E.ON devrait se retirer du capital de la compagnie gazière finlandaise Gasum

19/08/2013 - 15:43 - Option Finance

(AOF) - E.ON pourrait céder la participation de 20% qu'il détient dans la compagnie gazière finlandaise Gasum. Celle-ci achète l'ensemble de son gaz naturel en Russie et est actuellement détenue à 31% par la société publique finlandaise Fortum. Egalement actionnaires, le géant russe Gazprom et l'Etat finlandais disposent de leur côté de respectivement 25 et 24% du capital de Gasum. Un accord entre Helsinki et E.ON pourrait être scellé au début de l'automne, a indiqué Ilkka Kananen, responsable de l'Agence nationale des approvisionnements énergétiques. Si le groupe allemand n'a pas souhaité faire de commentaire, il avait déclaré en octobre dernier vouloir se retirer de Finlande en vue de diminuer sa dette. Le numéro un national des services aux collectivités avait fait état en début de semaine dernière de comptes semestriels légèrement supérieurs au consensus, avec notamment un Ebitda de 5,7 milliards d'euros, soit 100 millions de plus que les prévisions des analystes. L'objectif annuel d'un Ebitda compris entre 9,2 et 9,8 milliards a quant à lui été maintenu. Aux prises avec la concurrence des énergies vertes, E.ON a enfin décidé réduire sa capacité de production de 6,5 gigawatts (GW) en Allemagne. Son concurrent RWE a fait de même.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs.

Pétrole et parapétrolier

Les pétroliers placent le gaz naturel liquéfié (GNL) au centre de leur stratégie et multiplient les investissements dans ce domaine. L'objectif est de profiter de l'explosion attendue de la demande qui, tirée par l'Asie, devrait doubler d'ici à 2025, à 430 millions de tonnes par an. Shell va racheter des actifs de gaz naturel liquéfié de l'espagnol Repsol pour 6,7 milliards de dollars. Le pétrolier anglo-néerlandais va également construire plusieurs grands projets. Son concurrent ExxonMobil participe aussi à la construction d'usines géantes de liquéfaction dans plusieurs pays. Total, qui a produit 8 millions de tonnes de GNL en 2011, prévoit de doubler ce chiffre d'ici à 2020. FTB/ACT/