HAVAS : Parvus Asset Management franchit à la baisse le seuil de 15% du capital

21/08/2013 - 16:06 - Option Finance

(AOF) - Parvus Asset Management a indiqué à l'AMF avoir franchi en baisse, le 14 août 2013, les seuils de 15% du capital et des droits de vote de la société Havas et détenir désormais 11,30% du capital et des droits de vote de cette société. Ce franchissement de seuils résulte d'une cession d'actions du groupe de communication sur le marché. Parvus Asset Management reste cependant le deuxième plus important actionnaire d'Havas derrière Vincent Bolloré, qui détient plus de 36% du capital. Il était devenu le deuxième actionnaire de la société en mars 2012 en faisant l'acquisition de 16,58% du capital.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sixième groupe publicitaire mondial, organisé en deux divisions, Havas Media et Havas Advertising, avec une présence mondiale équilibrée entre l'Europe (51 % de l'activité), l'Amérique du nord (33 %), l'Amérique latine (9 %) et l'Asie-Pacifique (7 %) ; - Moindre taille du groupe par rapport à ses concurrents lui conférant agilité, flexibilité et dynamique entrepreneuriale ; des atouts, notamment en périodes difficiles ; - Excellente structure de bilan ; - Mise en place de relais de croissance dans le numérique (23 % du chiffre d'affaires) ; - Montée en puissance des pays émergents, notamment l'Amérique latine et l'Asie-Pacifique ; - Dynamisme dans la conquête de nouveaux budgets, de plus de 400 millions d'euros à la fin du premier trimestre 2013.

Les points faibles de la valeur

- Un seul réseau de taille mondiale (Havas Worldwide) contre trois, voire quatre pour ses concurrents ; - Performances opérationnelles inférieures à celles de ses concurrents, notamment à Publicis ; - Peu de grands clients internationaux ; d'où une plus forte dépendance aux marchés locaux, les premiers touchés en cas de crise ; - Présence encore trop faible dans les pays émergents, notamment en Asie ; - Peu de prévisions de croissance.

Comment suivre la valeur

- Activité corrélée au marché mondial de la publicité, par nature très cyclique ; - Des concepts spécifiques à la publicité : le poste " revenus " plutôt que le poste " chiffre d'affaires ", le " net new business " (budget publicitaire annuel estimé des gains de budgets minoré des pertes de budgets estimées) ; - Vers un ralentissement de la croissance externe ; - Fonctionnement du tandem Yannick Bolloré-David Jones, ce dernier étant DG du groupe en charge des dossiers médias et publicité ; - Système d'intéressement des cadres au cours de Bourse, fondé sur des rachats d'actions, moins dilutif que les stock-options ; - Levée des incertitudes sur la stratégie à long terme du groupe Bolloré (37,3 % du capital), qui consolide depuis 2012 intégralement Havas dans ses comptes et dont le dirigeant Vincent Bolloré va passer la présidence du conseil d'administration d'Havas à son fils Yannick.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

En 2013, le marché publicitaire français devrait reculer de 4,1%, selon le géant américain Omnicom. Seule la publicité sur mobile et les bannières (display) sur Internet devraient croître (de respectivement 65% et 3%). Le marché publicitaire mobile ne décolle toujours pas en France. En revanche au Royaume-Uni, selon l'Internet Advertising Bureau, les annonceurs ont dépensé, pour la première fois en 2012, 526 millions de livres sur ce créneau, en croissance de 148% sur un an. Aux Etats-Unis, le cabinet eMarketer estime que le marché a bondi de 178% à 4,11 milliards de dollars. En France, du fait de la frilosité des annonceurs, ce marché ne représente que 48 millions d'euros, soit à peine 1,8% des investissements dans la communication publicitaire en ligne. FTB/ACT/