ACCOR : Sébastien Bazin devrait être nommé PDG ce matin

27/08/2013 - 08:21 - Option Finance

(AOF) - Sébastien Bazin, directeur général du fonds Colony Capital Europe, sera proposé mardi matin comme PDG du groupe Accor, révèle Le Point. Une source proche du dossier a confirmé cette information à Reuters. Le groupe hôtelier était à la recherche d'un nouveau patron depuis la démission de Denis Hennequin en avril dernier. Il avait été remplacé par un trio de dirigeants : Sébastien Bazin au poste de vice-président du conseil, Philippe Citerne en tant que président non-exécutif et Yann Caillère au poste de directeur général. Accor publiera ses résultats mercredi matin.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 31 % du marché (hors France, 31 % également) ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économique (Ibis, Adagio) milieu (Novotel, Mercure), haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Sortie du low cost avec la cession de Motel 6, vendue en 2012 ; - Réussite commerciale d'IBIS, dont 90 % du parc a été rénové et qui contribue à la moitié des résultats du groupe ; - Profil de pure player après la cession des activités tickets restaurants ; - Forte position en Asie-Pacifique (23 % du parc hôtelier) ; - Structure financière solide, renforcée par le désendettement en 2012.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Retard de la croissance en Asie-Pacifique (14 % du chiffre d'affaires) et sensibilité à l'économie européenne (76 % des ventes) ; - Déception dans l'avancée du plan stratégique visant à porter à 80 %, d'ici 2015, la part des hôtels gérés en contrat de management ou en franchise ; - Concurrence accrue des OTAs (Online Travel Agency) dans la réservation des hôtels, ce qui limite la capacité du groupe à fixer les prix ; - Atonie des RevPars (revenus par chambre) en Europe ; - Part trop faible (14 %) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l'hôtellerie au niveau mondial ; - Lisibilité des résultats limitée par l'importance des éléments exceptionnels liés aux cessions d'actifs non stratégiques, tel la chaîne Motel 6 ; - Turn-over élevé au niveau de la direction, le président Denis Hennequin ayant été remercié par les administrateurs moins de trois ans après sa nomination.

Comment suivre la valeur

- Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 à 35 000 chambres par an, notamment dans le luxe (Sofitel et Pullman) afin de porter le nombre de chambres à 550 000, restructuration des actifs hôteliers avec la poursuite des cessions de murs (800 hôtels) et une nouvelle organisation par marques en Europe; - Avancée de l'objectif de 50 % des revenus dans les BRIC en 2017, contre 23 % en 2012; - Modernisation du système de réservation directe qui assure la moitié des revenus du groupe, pour contrer la concurrence des OTAs ; - Interrogation sur l'avenir de la chaîne française HôtelF1, le groupe voulant sortir du low cost ; - Nomination du futur président ; - Evolution du capital, détenu à 21,4 % par le fonds Colony/Eurazeo (30 % des droits de vote), le groupe pouvant intéresser un concurrent souhaitant se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Selon une étude du cabinet KPMG pour Ceto (Cercle d'étude des tour-opérateurs), les performances des tour-opérateurs français se sont de nouveau dégradées l'an passé. Leurs marges brutes ont reculé, passant de 15% en 2011 à 14,5% en 2012. Elles avaient déjà fléchi sur la période 2010-2011. Si les coûts de distribution sont restés assez stables, des efforts importants ont été réalisés pour faire baisser les coûts de structure, essentiellement au niveau de la masse salariale et des frais de publicité et de marketing. De nombreux tour-opérateurs ont mis en place des plans d'économies. Certains d'entre eux ont opté pour des plans sociaux comme TUI France (Nouvelles Frontières...), Pierre et Vacances ou FRAM. L'association Ceto comprend soixante-dix membres, qui ont fait voyager sur 2012 (sur l'exercice allant de novembre 2011 à fin octobre 2012) 7,28 millions de clients. Cela représente 25000 clients de moins en un an, pour un volume d'affaires de 5,28 milliards d'euros quasiment stable (-0,8%). La recette unitaire moyenne a baissé de 10 euros à 726 euros. FTB/ACT/