BUREAU VERITAS : résultats semestriels en hausse et perspectives prometteuses

28/08/2013 - 08:56 - Option Finance

(AOF) - Bureau Veritas a publié des résultats semestriels en hausse avec notamment une croissance de 5,8% du résultat net ajusté part du groupe, lequel est ressorti à 192,5 millions d'euros. Le résultat opérationnel a, lui, bondi de 9% à 283,1 millions d'euros (+6% en ajusté à 313,2 millions d'euros). Le chiffre d'affaires a pour sa part augmenté de 5,1% pour s'établir à 1,96 milliard d'euros. Le spécialiste de la conformité souligne que les principaux moteurs de sa croissance demeurent l'Industrie, les Biens de consommation ainsi que les Services aux gouvernements & Commerce international. "La division Marine est encore en retrait, mais les prises de commandes ont plus que doublé. Les Matières premières sont en légère progression, la baisse des activités liées à l'exploration minière ayant été compensée par une croissance plus forte qu'attendue dans les produits pétroliers", a-t-il ajouté. Du point de vue géographique, la croissance est plus modérée pour les activités fortement exposées à l'Europe, en particulier l'Inspection & Vérification en Service (IVS) et la Certification. A l'inverse, la Construction a été en croissance au deuxième trimestre grâce à une exposition renforcée en Asie. Pour 2013, Bureau Veritas devrait enregistrer "une croissance solide de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel ajusté", ce malgré un environnement économique difficile en Europe et une activité d'exploration minière en baisse. La croissance organique du second semestre 2013 devrait être "en ligne" avec celle du premier semestre. "La priorité est de poursuivre l'amélioration de la profitabilité", a souligné le groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro deux mondial sur le marché très porteur et acyclique de l'inspection et de la certification des produits ; activité équilibrée entre la marine (8 %), l'industrie (22 %), la construction (11 %), la certification (9 %), les matières premières (18 %), les biens de consommation (11 %) et les services aux gouvernements et inspection en service ou IVS ; - Marché bénéficiant d'une tendance structurelle au renforcement des normes et des contrôles dans tous les secteurs ; - Fortes barrières à l'entrée et forte capacité à faire passer des hausses de prix ; - Très forte diversification géographique avec des implantations dans 140 pays ; 45% du chiffre d'affaires réalisé dans les pays émergents ; - Croissance externe dynamique en 2013, avec 7Layers (certification du sans fil), Sievert Group bien implanté en Inde et au Proche-Orient, et LVQ-WP en Allemagne et Europe de l'Est ; - Hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Valorisation en Bourse élevée : prix à payer pour la bonne visibilité du modèle de croissance du groupe ; - Présence plus importante dans des secteurs cycliques -marine et construction- que ses concurrents SGS et Intertek ; - Difficultés persistantes dans la division mines ; - Présence encore insuffisante en Asie-Pacifique (28 % du chiffre d'affaires), derrière l'Europe-Moyen-Orient-Afrique (49 %) et les Amériques (23 %) ; - Difficultés récurrentes dans la branche marine, dont les ambitions dans l'off-shore seront bloquées par le poids lourd issu de la fusion Germanisher Lloyd-DNV .

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance et profil défensif ; - Sensibilité à la parité euro-dollar ; - Plan stratégique BV2015 visant à une croissance organique de 6/8 % par an, à une amélioration de la marge opérationnelle et à un ratio d'endettement inférieur à 1 ; - Catalyseur boursier : une opération d'acquisition structurante en Europe ou aux Etats-Unis ; - Nominal divisé par 4 en juin 2013 ; - Dossier spéculatif lié à une cession de sa participation de 50,89% par Wendel, le concurrent SGS pouvant être intéressé par le dossier, selon certains analystes.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux entreprises

Subissant la contraction de l'activité économique et le durcissement de la concurrence, les grands groupes de travail temporaire ont affiché une dégradation de leurs performances l'an passé. Adecco a vu son chiffre d'affaires baisser de 3% à 20,53 milliards d'euros et ses bénéfices nets chuter de 27% à 377 millions d'euros. Le leader mondial du travail temporaire a dû affronter une diminution du nombre de travailleurs temporaires en mission (-11,5%). Ce sont essentiellement les mauvais résultats de sa filiale française, qui représente quasiment le quart de son activité, qui expliquent le recul de ses indicateurs. Synergie a pu maintenir son activité en 2012 (à 1,44 milliard d'euros) grâce à une solide présence à 'international. Ses revenus hors de France représentent 43% de son activité. Toutefois, en dépit d'un renforcement de la maîtrise de ses coûts, le résultat opérationnel a été ramené de 48,2 millions d'euros en 2011 à 40,4 millions en 2012. Quant à Randstad, numéro deux mondial de l'intérim, son bénéfice net a chuté de 79% à 36,7 millions d'euros. Néanmoins, porté par les acquisitions aux Etats-Unis, le chiffre d'affaires s'est développé de 5% à 17,1 milliards d'euros. FTB/ACT/