La confiance des investisseurs recule partout en août, mais surtout en Asie et en Europe, selon State Street

Un peu plus de prudence chez les investisseurs

L'Indice mondial de la confiance des investisseurs publié par State Street Exchange s'est replié de 2,6 points en août, pour s'établir à 105,1 par rapport au niveau de 107,7 (en données corrigées) enregistré en juillet. Bien que toutes les régions affichent une confiance en berne, les investisseurs en Europe et en Asie sont principalement à l'origine de ce repli.

Recul prononcé de la confiance des investisseurs en Europe et en Asie...

La confiance des investisseurs européens est en effet passée à 97,1, soit une chute de 8,2 points, tandis que la confiance en Asie s'est établie à 93,0, en baisse de 7,6 points. Pour leur part, les investisseurs en Amérique du Nord ont affiché un peu plus de réserve, l'indice indiquant un léger recul de 1,5 point à 112,5 par rapport à 114,0 en données corrigées le mois dernier. L'indice de confiance des investisseurs de State Street a été développé par Kenneth Froot, professeur à l'université de Harvard et Paul O'Connell de State Street Associates (SSA). L'indice évalue de manière quantitative l'appétit des investisseurs pour le risque en analysant les tendances se dégageant des achats et des ventes effectués par les investisseurs institutionnels. L'indice attribue une signification particulière aux changements de sentiment des investisseurs vis-à-vis du risque : plus le pourcentage de leurs placements en actions est élevé, plus leur tolérance au risque, et par conséquent leur confiance, est grande. 100 correspond au niveau neutre, où les allocations des investisseurs en actifs à haut risque n'augmentent pas plus qu'elles ne diminuent. L'indice diffère des mesures fondées sur des enquêtes, car il s'appuie sur les transactions réellement effectuées par les investisseurs institutionnels, et non sur leurs opinions.

...mais pas de panique pour autant

« Malgré la turbulence observée sur les marchés ce mois-ci, en particulier sur certains marchés émergents, les investisseurs institutionnels ont dans l'ensemble maintenu leurs positions vis-à-vis du risque, avec seulement un léger repli à relever dans l'indice mondial » commente M. Froot. « Les marchés s'accordent manifestement sur le fait que les autorités monétaires américaines commenceront bientôt à réduire le stimulus monétaire mis en place depuis quelque temps déjà, mais ils reconnaissent que ce repli ne pourra avoir lieu que si l'amélioration des fondamentaux de l'économie américaine est au rendez-vous. La politique récemment annoncée, visant à lier les taux d'intérêt à court terme à ceux du chômage, s'inscrit certainement dans cette perspective ». « En-dehors de l'Amérique du Nord, nous observons un regain de prudence, notamment en Asie » ajoute M. O'Connell. « La pression exercée sur les devises des pays affichant un fort déficit des comptes courants, notamment le Brésil et l'Inde, a sans aucun doute ébranlé la confiance des investisseurs. Il est à noter cependant que si les investisseurs ont rapidement liquidé leurs obligations de marchés émergents, rien ne prouve encore que leur appétit pour les actions de ces marchés soit entamé, et de fait, une partie des liquidités résultant des ventes d'obligations a été recyclée vers les actions. On notera encore que les flux vers les pays moins exposés sur le plan du déficit des comptes courants, comme la Chine et la Corée du Sud, ont été relativement élevés ».

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