PERNOD RICARD prévoit un nouvel exercice en croissance

29/08/2013 - 08:28 - Option Finance

(AOF) - Pernod Ricard a réalisé sur l'exercice 2012/2013, clos fin juin, un résultat net part du groupe de 1,189 milliard d'euros, en progression de 4% et un résultat opérationnel courant de 2,23 milliards d'euros, en progression de 6%. La société souligne que la marge opérationnelle a affiché sa meilleure progression (+ 42 points de base) depuis trois ans grâce à la poursuite de la stratégie de " premiumisation " qui améliore la marge brute et la maîtrise des moyens. Le chiffre d'affaires du groupe de vins et spiritueux a progressé de 4% à 8,575 millions d'euros. Sa croissance organique s'est également élevée à 4% après avoir atteint 5% au dernier trimestre. Le dividende proposé au titre de l'exercice 2012-13 s'élève à 1,64 euros, en hausse de +4%, en ligne avec la politique habituelle de distribution en numéraire d'environ un tiers du résultat net courant. A propos de ses perspectives pour l'exercice 2013-2014, Pernod Ricard indique seulement être confiant dans sa capacité à poursuivre sa croissance. Le groupe de vins et spiritueux s'inscrit dans le scénario macro-économique d'une croissance économique mondiale globalement comparable à celle connue lors du précédent exercice.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader mondial avec Diageo des vins et spiritueux après les acquisitions de Seagram en 2001, d'Allied Domecq en 2005 et d'Absolut en 2008, à l'activité équilibrée entre l'Europe (32 % des ventes), les 2 Amérique (26 %) et l'Asie-reste du monde (42 %) ; - Stratégie de montée en gamme appelée " premiumisation " : leader dans la catégorie des " super " et " ultra-premium " avec 14 marques stratégiques dont Ricard, Chivas Regal, Martel, Mumm ou Absolut ; - Segment peu dépendant de la consommation des ménages, plébiscité en Asie, notamment le cognac Martell, et montant en puissance dans les pays matures ; - Fort " pricing power " (capacité à imposer ses prix à ses clients) donnant une visibilité à la hausse des bénéfices ; - Réseau de distribution du groupe en développement continu ; - Structure financière notée " investment grade " par les agences de notation.

Les points faibles de la valeur

- Risque d'image lié à l'alcool, dont la consommation augmente chez les jeunes ; - Sensibilité à l'économie chinoise, dont la croissance ralentit ; deuxième marché du groupe avec 13 % des ventes ; - Caractère spéculatif limité en raison de l'actionnariat familial, la société Paul Ricard détenant 13,1 % du capital ; - Valeur chère et rendement très faible.

Comment suivre la valeur

- Clôture des comptes au 30 juin avec assemblée générale en novembre ; - Forte saisonnalité : deux tiers de l'activité réalisés au premier semestre (juillet-décembre), un quart en décembre ; - Sensibilité boursière aux prévisions et commentaires de son concurrent Diageo ; - Remontée des investissements et de la stratégie d'implantation en Afrique, futur relais de croissance des économies émergentes ; - Poursuite de la progression des ventes de whiskies indiens ; - Eventuelle acquisition du producteur de tequila Jose Cuervo, évalué autour de 2 MdEUR ; - Nouvelle gouvernance après le décès, durant l'été 2012, du PDG Patrick Ricard, avec une forte présence de la famille au conseil d'administration, le petit-fils du fondateur, Alexandre Ricard, actuellement directeur général délégué, devant prendre la présidence en janvier 2015.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

Le secteur est soumis à de nombreux défis. Suite au scandale lié à l'introduction de viande de cheval dans des produits cuisinés étiquetés comme contenant du boeuf, les ventes de plats préparés s'effondrent sur les derniers mois. Cette affaire a impliqué aussi bien Findus que Picard ou Nestlé. A ce facteur négatif s'ajoutent des tensions entre industriels de l'agroalimentaire et distributeurs. Ces derniers réclament aux fabricants des baisses de prix ce qui pénalise les marges des industriels, qui sont confrontés aux prix élevés des matières premières (blé, lait, porc...). Selon l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 5000 emplois du secteur sont menacés en 2013. FTB/ACT/