L'OREAL améliore sa rentabilité opérationnelle au premier semestre

29/08/2013 - 18:36 - Option Finance

(AOF) - L'Oréal a réalisé au premier semestre un résultat net part du groupe de 1,71 milliard d'euros, en croissance de 5,2% sur un an, et un résultat d'exploitation record de 2,043 milliards d'euros, en hausse de 7,7%. Le consensus Thomson Reuters était de 2,05 milliards d'euros. Le résultat d'exploitation a représenté 17,4% du chiffre d'affaires du numéro un mondial des cosmétiques, contre 16,9% un an plus tôt. La branche cosmétique a par ailleurs affiché une marge opérationnelle de 18,4%, à comparer avec 17,6% au premier semestre 2012. Déjà publié, le chiffre d'affaires est quant à lui ressorti à 11,738 milliards d'euros, en progression de 4,7%. A données comparables, c'est-à-dire à structure et taux de change identiques, la croissance des ventes s'est établie à 5,4%. Concernant les perspectives, Jean-Paul Agon, PDG du groupe, a annoncé la confirmation des objectifs pour 2013 et que L'Oréal reste confiant quant à sa capacité à "surperformer de nouveau le marché et à réaliser une nouvelle année de croissance du chiffre d'affaires, des résultats et de la rentabilité".

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Les points forts de la valeur

- Leader mondial des cosmétiques avec 15 % du marché global, 27 marques mondiales réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 500 millions d'euros, une présence dans 130 pays et une activité bien répartie entre les produits grands publics, de luxe, professionnels et " cosmétique active " ; - Positions fortes en Europe de l'Ouest et en Amérique du nord avec une croissance des ventes régulièrement supérieure à celle du marché ; - Croissance rapide sur les marchés émergents (40% des ventes), Corée, Taïwan et Philippines exceptées, avec pour objectif de devenir numéro un en Chine devant Procter & Gamble et d'accroître la part du marché indien, grâce notamment à la marque Maybelline ; - Evolution du modèle économique avec de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs et un renforcement dans les cosmétiques pour hommes (9 % des ventes du groupe) ; - Investissements élevés en R&D ; - Marge opérationnelle à des niveaux record ; - Politique d'acquisitions de petite taille mais à fort potentiel, qui sont développées par des investissements lourds en marketing, R&D et innovation ; - Structure financière exceptionnellement saine ; - Plan de rachat d'action en 2013 et hausse de 15 % du dividende.

Les points faibles de la valeur

- Relative faiblesse de la division dermatologie et stagnation des produits professionnels ; - Faible rendement et valorisation toujours élevée en Bourse ; - Peu de communication sur la stratégie financière ; - Intérêt spéculatif limité.

Comment suivre la valeur

- Valeur de " fonds de portefeuille " ; - Forte sensibilité au cours du dollar, du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois ; - Evolution de l'OPA amicale d'un montant global de 630 MEUR annoncée en août 2013 sur Magic Holding, société cotée à Hong-Kong et réalisant 150 MEUR de ventes en Chine ; - Sensibilité boursière aux annonces du japonais Shiseido et de l'américain Estee Lauder ; - Reprise des rumeurs autour de la fin du pacte d'actionnaires liant jusqu'à avril 2014 la famille Bettancourt (30,5 % des titres) et Nestlé (29,5 %), malgré la confirmation par la première de son attachement au groupe, et le refus du second de communiquer avant l'an prochain ; - Spéculations sur un rachat par L'Oréal de tout ou partie de la participation de Nestlé, qui serait financé par une vente de la position dans Sanofi.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le cuir est un enjeu stratégique pour les fabricants suite à l'explosion de la demande mondiale pour les sacs ou les chaussures de luxe. Cette tendance crée des tensions sur le marché, renforcées par le manque de matières qui répondent aux critères du luxe. Depuis deux ans en France un mouvement de rachat de tanneries et mégisseries s'est engagé. De même que ses rivaux, notamment LVMH, Hermès a repris en janvier dernier la tannerie d'Annonay, spécialisée dans les peaux de veau, avec l'objectif de sécuriser ses approvisionnements. C'est une première pour le fabricant français, qui détient deux tanneries en France, une en Italie et une autre en Louisiane. Elles travaillent exclusivement les peaux précieuses (alligators). FTB/ACT/