(AOF) - Mersen a publié ce matin des résultats semestriels en repli, grevés par un premier trimestre difficile. Le résultat net part du groupe du fabricant de composants électriques est amputé de moitié par rapport au premier semestre 2012, à 11,5 millions d'euros. Le résultats opérationnel courant est, lui, ressorti à 30,6 millions d'euros, contre 46,9 millions un an plus tôt. L'Ebitda, pénalisé par un niveau d'activité en repli, dans une moindre mesure par un mix-produit défavorable et une pression sur les prix dans un segment du pôle Matériaux, a de son côté reculé de 23,3% à 51 millions d'euros. Les ventes ont pour leur part diminué de 10,1% à 377 millions d'euros. Mersen a accusé une baisse de son chiffre d'affaires et de son résultat opérationnel courant sur ses deux segments d'activité. Le pôle Matériaux, qui englobe notamment des équipements industriels et anticorrosion ou résistant aux hautes températures, a vu son chiffre d'affaires reculer de 176,5 millions à 153,6 millions d'euros et son résultat opérationnel courant abandonner plus de 50%. Le pôle Electrique, qui réalise des solutions pour générateurs et moteurs ainsi que de l'appareillage de sécurité et fiabilité électrique, a, lui, vu ses ventes céder 8% à 223,4 millions alors que son résultat opérationnel courant a abandonné un peu plus de 15% à 25 millions d'euros. Le coeur de métier de Mersen résiste donc davantage à la conjoncture. "Nous n'anticipons pas d'amélioration significative de l'environnement économique pour la deuxième partie de l'année. Mersen poursuit ses efforts de contrôle des coûts. A moyen terme, le Groupe devrait bénéficier d'une reprise, en particulier sur les marchés de l'énergie et de l'électronique, avec une relance de grands projets. Ce rebond sera accompagné d'un effet significatif sur les résultats et les flux de trésorerie du Groupe, grâce à une base de coûts améliorée et des besoins d'investissements plus limités", a déclaré Luc Themelin, Président du Directoire de Mersen. Le groupe anticipe désormais un chiffre d'affaires en retrait d'environ 5% à périmètre et changes constants, une marge d'EBITDA comprise entre 13% et 13,5% ainsi qu'une marge opérationnelle courante entre 8% et 8,5%. Par ailleurs, le Groupe dégagera au second semestre un cash-flow opérationnel supérieur à celui premier semestre.
Biens d'équipement
Selon la Fédération du secteur, la FIM, les industries mécaniques ont enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 2,8% en 2012, à 113,4 milliards d'euros. Après un premier semestre dynamique durant lequel l'activité a progressé à l'image de l'année précédente, les industries mécaniques françaises ont vu leurs prises de commandes fortement ralentir au second semestre à l'exception de quelques rares secteurs. Sur l'année, l'amélioration globale de l'activité a été enregistrée aussi bien en France qu'à l'export. Ceci a permis au secteur de retrouver son niveau d'activité de 2007. La progression du secteur a été de 2,8% sur le territoire et de 2,9% à l'international. La présence des acteurs français dans les pays émergents s'est renforcée. L'Union Européenne, zone la moins dynamique, demeure toutefois la première destination de la mécanique française. Seuls quelques secteurs clients ont permis de tirer la croissance et en particulier les filières aéronautique, ferroviaire, agroalimentaire et énergie. La mécanique française reste au sixième rang mondial derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, l'Allemagne et l'Italie. FTB/ACT/