Marchés : jusqu'ici tout ne va pas si mal

03/09/2013 - 19:18 - Sicavonline - Emmanuel Faïk - AFIM
Marchés : jusqu'ici tout ne va pas si mal

Emmanuel Faïk, gérant chez Avenir Finance Investment Managers, estime qu'au-delà du risque géopolitique il ne convient de ne pas occulter les satisfactions (Etats-Unis, Europe) ainsi que la résilience des marchés.

La confiance affichée par les opérateurs en juillet s'est maintenue jusqu'à la fin du mois dernier, lorsque les perspectives d'une intervention militaire en Syrie ont déclenché des prises de bénéfices - jusqu'ici limitées. Le CAC 40 est ainsi repassé en dessous des 4000 points, en baisse de 1.48% sur le mois d'août. Si les statistiques économiques publiées ont confirmé la reprise économique de l'Europe, des Etats-Unis et du Japon, la situation de certaines économies émergentes représente un risque à surveiller. Aussi, une remontée trop violente des taux obligataires pourrait créer un resserrement malvenu des conditions de financement et doit absolument être évitée. Les derniers indicateurs d'activité ont confirmé notre scénario de reprise économique. Ainsi, l'indice PMI de l'activité manufacturière en zone Euro est au plus-haut sur deux ans, à 51.4. Il faut aussi noter que la vive progression des coûts de production en Italie et en Grèce sonne peut-être la fin des pressions déflationnistes dans le sud de l'Europe. Bien sûr, ces succès restent modestes dans l'absolu et ne devraient pas conduire à une amélioration immédiate sur le front de l'emploi. Mais ils surprennent positivement les investisseurs, comme l'attestent la hausse des taux souverains en France (à 10 ans, +24 points de base) ou au Royaume-Uni (+41 bps) : les valeurs refuges sont toujours moins recherchées. Aux Etats-Unis, la conjoncture économique est aussi sur une tendance positive. L'indice ISM manufacturier s'établit à 55.7 pour le mois d'août et soutient nos vues positives sur les actions américaines. La réduction du quantitative easing de la Réserve Fédérale, qui pourrait être annoncée dès la prochaine réunion du FOMC, ne devrait pas avoir trop d'impact tant elle a été anticipée depuis le mois de mai. Les Treasuries ont d'ailleurs poursuivi leur ajustement : à 10 ans, ils rapportent désormais 2.78% (+21 bps). Dans le reste du monde, les marchés émergents restent cependant sous pression. Pour renforcer l'attractivité de leurs devises et réduire les pressions inflationnistes, certaines banques centrales ont dû resserrer leur politique monétaire, ce qui sera défavorable à leur croissance. Toujours en forte baisse sur le marché des changes, les roupies indienne (-8.83 %) et indonésienne (-9.04%) ou encore la lire turque (-5.37%) témoignent d'importantes sorties de capitaux. Ces développements ont fait la une mais restent mesurés au regard des crises émergentes passées. D'ailleurs, les reculs des actions* russes (-0.7%), indiennes (-3.08%) ou brésiliennes (-2.43%) sont loin d'être alarmants. Les titres chinois ont même progressé de 2.38%, suite au rebond de certains indices d'activité locaux. Quant aux développements au Proche-Orient, il nous semble que les protagonistes importants (Etats-Unis, Russie et Iran) ont bien trop à perdre en laissant les tensions se détériorer. Un compromis devrait être sans doute rapidement trouvé. Emmanuel Faïk - Avenir Finance Investment Managers

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