(AOF / Funds) - L'une des récentes nouvelles économiques les plus importantes est indéniablement la fin de la récession dans la zone euro. La croissance de 0,3% au deuxième trimestre (en comparaison du premier) signifie que la zone euro a mis fin à une période de 6 trimestres de croissance négative, souligne ING IM dans sa dernière Revue mensuelle des marchés. L'Allemagne a été la principale force motrice avec une croissance de 0,7%, suivie par la France (+0,5%). Dans les pays périphériques, la récession a reculé en Espagne (-0,1%) et en Italie (-0,2%). De son côté, le Portugal a agréablement surpris en affichant une croissance de 1,1%. Des signes indiquent que la reprise pourrait se poursuivre, poursuit le gérant, qui rappelle également que les indicateurs de confiance ont continué à se redresser au troisième trimestre. En juillet, l'indicateur PMI composite, qui mesure la confiance des entrepreneurs dans l'industrie et le secteur des services, a ainsi dépassé le seuil critique de 50 points pour la première fois depuis janvier 2012. La confiance des consommateurs est soutenue par une appréciation moins négative des perspectives d'emploi : en juin, les chiffres du chômage de la zone euro se sont repliés pour la première fois depuis plus de 2 ans. Bien que la politique budgétaire de la zone euro continue à peser sur la croissance, la pression s'allège. Ceci, combiné à la faible inflation persistante (1,6% en juillet), stimule le revenu disponible des ménages. La confiance demeure néanmoins fragile et plusieurs problèmes structurels qui ont été mis de côté jusqu'aux élections générales allemandes pourraient bientôt refaire surface. Un retour des discussions sur l'abandon de la dette grecque et un second plan de sauvetage pour le Portugal pourraient accroître la volatilité sur les marchés et peser sur la confiance. Enfin, si le gouvernement de coalition italien survit pour l'instant, le risque d'élections anticipées a augmenté depuis que Silvio Berlusconi a été reconnu coupable de fraude fiscale. AUT/MAF