VEOLIA ENVIRONNEMENT annonce le départ de son directeur financier

06/09/2013 - 17:27 - Option Finance

(AOF) - Le titre Veolia Environnement est en passe de signer la plus forte baisse du SBF 120 (-2,42% à 12,07 euros) après l'annonce du départ de son directeur financier Pierre-François Riolacci. Ce dernier, qui a évoqué son souhait de "donner une nouvelle orientation à sa carrière", quittera d'ici la fin de l'année le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets. Selon RTL, il pourrait rejoindre Air France-KLM. Veolia Environnement n'a donné aucune indication quant à l'identité de son successeur, mais a indiqué que le processus de recrutement était engagé. Une annonce devrait être faite à ce sujet dans les semaines à venir. Pierre-François Riolacci avait joué un rôle prépondérant dans la mise en oeuvre de la nouvelle organisation de Veolia Environnement, où il a passé 13 ans. Ladite organisation s'est notamment traduite par d'importantes cessions d'actifs. "Veolia Environnement poursuit sa stratégie de transformation, telle que définie et mise en oeuvre depuis 18 mois par Antoine Frérot, Président Directeur général", a indiqué le groupe, qui suggère donc un changement dans la continuité.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des services à l'environnement - eau pour 41 % du chiffre d'affaires, propreté pour 31 % et énergie pour 26 % ; - Présence forte à l'international; - 3 grands moteurs de croissance : urbanisation, gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une récurrence du chiffre d'affaires ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Belle résistance des activités d'énergie ; - Relèvement du plan d'économies à 750 MEUR, contre 470 MEUR initialement, d'ici fin 2015 ; - Premières réussites dans le désendettement du groupe.

Les points faibles de la valeur

- Cyclicité d'une partie des activités mise en évidence par la crise (baisse des tarifs en Allemagne, renégociation des contrats en France, fin du contrat d'Indianapolis...) ; - Contexte économique peu porteur sur le court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe, sur la capacité à générer des cash flows suffisants, et sur les conséquences règlementaires de l'accident nucléaire au Japon ; - Perte de confiance des investisseurs à l'égard du plan de restructuration " Convergence " lancé fin 2011 et sur le timing du retour à la rentabilité du groupe ; - Endettement encore élevé et création de cash-flow insuffisante malgré les cessions d'actifs (eau régulée au Royaume-Uni, déchets solides aux Etats-Unis...) et l'émission d'emprunts perpétuels ; - Remise en cause du statut de valeur de rendement.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration (longtemps perçue comme une valeur défensive et de croissance) ; - Réussite et coût social, encore non chiffré, du plan de restructuration ambitieux annoncé en mai 2013 : réorganisation du groupe par pays et non plus par divisions - eau, déchets, énergie -, mutualisation des fonctions supports -achats, marketing et systèmes d'information, et recentrage de l'activité ; - Renouvellement des contrats de concessions d'eau en France, où Veolia dégagerait une rentabilité double de celle de Suez et où les municipalités sont de plus en plus vigilantes ; - Montée en puissance des activités avec les clients industriels (à 50 % du chiffre d'affaires, contre 35 % aujourd'hui), au détriment des clients municipaux ; - Renforcement de l'activité dans les zones à forte croissance, avec un objectif de 50 %, mais non daté ; - Capacité à faire accepter son plan social dans le secteur de l'eau en France ; - Retrait progressif du capital de Veolia Transdev (Transport) au profit de la Caisse des Dépôts ; - Capital ouvert mais valeur non " opéable ", le premier actionnaire étant la Caisse des Dépôts (9,3 % du capital).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/