SOCIETE GENERALE étudie la vente de sa banque privée en Asie (presse)

12/09/2013 - 08:38 - Option Finance

(AOF) - Société générale envisage de vendre sa filiale asiatique de banque privée, révèle ce matin Reuters citant plusieurs sources proches du dossier. Cette opération permettrait au français de sortir d'un marché sur lequel les gestionnaires de taille limitée souffrent de la hausse des coûts et de la concurrence, a indiqué l'agence de presse. Une vente de cette filiale basée à Singapour pourrait rapporter environ 450 millions d'euros au groupe, ont précisé les sources, mais le prix de vente n'a pas encore été déterminé et il pourrait dépasser ce niveau, croit savoir Reuters.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque universelle opérant dans la banque de détail, en France (numéro 3) et en Europe de l'est essentiellement, ainsi que dans la banque de financement ; - Recentrage sur la banque de détail et sur la banque de financement et d'investissement ; - Positions de leader sur des segments en croissance comme les dérivés actions, les produits structurés et la gestion passive et amélioration des performances dans la Banque d'investissement grâce au contrôle des coûts et à la division " fixed income " ; - Précisions sur le " Plan Ambition SG 2015 " de simplification de l'organisation autour des métiers coeur et de renforcement des synergies de revenus et de coûts : 900 millions d'euros d'économies à venir sur 2013-2015 et retour à un ROE de 10 % d'ici 2 ans ; - Amélioration de la rentabilité, hausse des dépôts et baisse du coût du risque dans la banque de détail en France ; - Fin des craintes d'augmentation de capital qui avaient pesé sur la valorisation boursière durant le premier semestre 2013 ; - Remontée du ratio de "Common Equity Tier One" à 9,4 % au premier semestre 2013, au-dessus des 9 % exigé par Bâle 3, grâce à la réduction du portefeuille d'actifs toxiques ; - Faible exposition à la dette souveraine des pays européens en difficulté.

Les points faibles de la valeur

- Valeur très volatile en Bourse à l'image de l'ensemble du secteur financier en raison de la crise de la dette souveraine et des craintes sur le secteur bancaire en général ; - Interrogations persistantes sur le modèle de la banque d'investissement qui devra être révisé en fonction des nouvelles contraintes réglementaires ; - Forte présence en Europe de l'Est, notamment en Russie, où montent les coûts du risque ; - Coût du risque sur les PME supérieur à celui de ses concurrentes ; - ROE (rendement des fonds propres) encore faible ; - Suspension du dividende.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Vote, en juin dernier, par les députés de la réforme bancaire et risque à terme d'instauration par l'Union européenne d'une taxe sur les transactions boursières ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan Ambition SG 2015 " dont les réductions d'effectifs en France risquent de créer des tensions sociales ; - Valeur considérée comme " en retournement " par les analystes ; - Capital éclaté dont les salariés sont les premiers actionnaires avec 7,61 % des actions et 12,47 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Moody's a maintenu la perspective négative des banques françaises compte tenu de leur trop grande dépendance vis-à-vis des marchés pour se refinancer. En considérant les charges non récurrentes, qui ont pénalisé leurs résultats l'an passé, l'agence de notation indique que la rentabilité nette de ces établissements devrait progresser cette année. Toutefois l'environnement restera très difficile, notamment en Europe. Malgré les efforts entrepris pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan, les banques françaises sont structurellement dépendantes des marchés. Moody's souligne également le risque pesant sur la qualité des actifs, l'exposition à l'Espagne et l'Italie représentant près de 5% du total de leurs actifs. FTB/ACT/