AREVA annonce la signature de contrats en Allemagne

12/09/2013 - 18:13 - Option Finance

(AOF) - Areva a annoncé la signature de plusieurs contrats en Allemagne pour un montant "supérieur à 200 millions d'euros". Celui-ci porte sur la fourniture de plus de 70 emballages de type TN24E, des conteneurs en acier conçus pour résister à des conditions extrêmes et qui offrent un très haut niveau de performance et de flexibilité aux clients. L'utilisation du TN24E a été avalisée par l'Office fédéral allemand pour la radioprotection. Elle a de facto permis à une société étrangère d'accéder au marché de gestion des combustibles usagés allemands. "Grâce à la certification en Allemagne de ses emballages TN24E, Areva accède à un nouveau marché et le groupe est désormais bien positionné pour proposer à ses clients allemands son offre complète de fin de cycle", a commenté Dominique Mockly, Directeur Exécutif du Business Group Aval du numéro un mondial du nucléaire. Pour rappel, l'Allemagne s'est prononcée pour une sortie définitive de l'atome civil à l'horizon 2022 quelques mois après l'accident de Fukushima (Japon), survenu en mars 2011.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial du cycle nucléaire, intervenant en France (35 % du chiffre d'affaires), ailleurs en Europe (26 %), aux Amériques (19 %), en Asie-Pacifique (18 %), et en Afrique-Moyen-Orient (2 %) ; - Modèle économique intégré, résilient (fondé sur des contrats long terme pour les activités mines/amont, enrichissement et recyclage), récurrent à près de 80% grâce aux activités de maintenance et de services et donc moins sensible aux cycles ; - Présence dans les énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse), en complément de l'offre nucléaire ; - Renforcement de l'attrait du titre pour des investisseurs stratégiques avec l'accroissement du flottant depuis la cotation sous forme d'actions ordinaires (en remplacement des certificats d'investissement).

Les points faibles de la valeur

- Dossier très politique, d'où des incertitudes pour les investisseurs ; - Valeur difficile à appréhender en l'absence de comparables cotés ; - Echec de la cession de la filiale australienne Canberra ; - Valeur sensible au débat sur la sûreté nucléaire. Plans de relance nucléaire remis en cause dans les pays développés ; - Chantier de l'EPR pesant sur les résultats en raison d'une succession de provisions conséquentes.

Comment suivre la valeur

- Valeur de restructuration ; - Avancée du " plan d'action 2016 " : sélectivité des investissements, renforcement de la structure financière, fourniture de solutions destinées à la base installée, réduction de la base de coûts de 10 % à compter de 2015 et amélioration du besoin en fonds de roulement ; - Certification du réacteur ATMEA1, développé avec Mitsubishi, sélectionné pour le site de Sinop en Turquie et présélectionné en Argentine et au Brésil ; - Retombées des accords de coopération avec les chinois CNNC et CGNPC dans le retraitement des déchets et dans la construction de deux réacteurs ; - Relations historiquement imbriquées entre Areva et EDF (Areva = 1er fournisseur d'EDF ; EDF = 1er client d'Areva) et désormais difficiles en raison de désaccords sur des contrats ; - Nomination en juillet 2013 de Pierre Blayau au conseil de surveillance ; - Valeur non opéable, détenue par l'Etat à hauteur de 86,5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/