ATOS lance un programme de rachat d'actions de 115 millions d'euros

16/09/2013 - 09:00 - Option Finance

(AOF) - Atos lancera dans les prochains jours un programme de rachat d'actions de 115 millions d'euros. Il sera réalisé au cours des six prochains mois. Les actions ainsi rachetées ont vocation à être soit annulées soit remises dans le cadre de la gestion d'autres instruments dilutifs, a indiqué la SSII.Ce programme compensera en partie la création d'actions liée au remboursement anticipé de la totalité des OCEANEs émises en 2009 et à échéance au 1er janvier 2016. Les porteurs d'OCEANEs 2009 auront en effet l'option de convertir leurs instruments en actions Atos SE à raison de 1,03 action Atos SE pour une OCEANE 2009 présentée, ou de bénéficier d'un remboursement en numéraire sur la base d'un montant de 47,08708 euros par OCEANE 2009 au plus tard le 9 octobre 2013. Dans l'hypothèse où la totalité des porteurs choisiraient l'option de conversion, le nombre d'actions nouvellement créées serait de 5,6 millions. La situation de trésorerie nette au bilan du groupe serait alors augmentée d'un montant de 230 millions d'euros. Thierry Breton, Président-Directeur Général d'Atos, a déclaré : " en prenant la décision de procéder au remboursement anticipé des OCEANEs 2009 et en lançant dans le même temps un programme de rachat d'actions, le groupe renforce ses fonds propres tout en associant les investisseurs qui ont contribué à son succès. Le conseil d'administration considère que ce programme de rachat reflète la réussite de l'intégration de Siemens IT Solutions and Services (SIS) et sa confiance dans la nouvelle phase de développement d'Atos. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- SSII leader européen de l'infogérance avec une forte présence en Allemagne, grâce au rachat de la division SIS de Siemens en 2011 (19 % du chiffre d'affaires), au Royaume-Uni (19 %), en France et au Benelux (11 % chacun) et en Amérique du nord (10 %) ; - L'un des profils les plus défensifs du secteur en raison du poids - 77% - des revenus récurrents au travers de contrats pluri-annuels ; - Portefeuille de clientèle équilibré entre l'industrie, les services et la distribution (33 %), les services publics (27 %), la finance (19 %), les telecoms-media (14 %) et l'énergie (7 %) ; - Stratégie organisée entre l'IT avec le cloud computing au sein de Canopy, et les services transactionnels et de paiement ; - Qualité du management, notamment dans la gestion des acquisitions, et gains réguliers de parts de marché ; - Situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Trop de différences dans la rentabilité des différentes divisions ; - Peu d'avantages compétitifs sur les activités Consulting et Intégration de systèmes ; - Présence offshore (délocalisation dans les pays à bas coûts) insuffisante comparée à celle de ses concurrents ; - Activité encore trop focalisée sur le segment très concurrentiel des datacenters.

Comment suivre la valeur

- Réussite du plan " Tier One Programme " de convergence des rentabilités entre les divisions, lancé début 2013 ; - Vers une filialisation, avant la fin du premier semestre 2013, de l'activité de paiements électroniques qui englobe la division Atos Worldline et une partie de la division HTTS, soit un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros, avec pour objectif une croissance par acquisitions et partenariats ; - Réalisation de l'objectif 2013 d'amélioration à 7,5 % la marge opérationnelle et de hausse de 25 % du bénéfice par action ; - Caractère spéculatif atténué par l'entrée de Siemens au capital d'Atos (à hauteur de 14,9 %) et la dilution consécutive de PAI Partners (21,4 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le secteur est en pleine mutation comme le souligne le choix du syndicat, le Syntec numérique, de rebaptiser les sociétés de services en ingénierie informatique (SSII) en Entreprises de Services du Numérique (ESN). Ce changement a pour objectif de prendre en compte la révolution numérique en cours et l'évolution des business models. Les intervenants sont soumis à une pression croissante sur les prix et à l'arrivée sur le marché de nouveaux entrants spécialistes du digital. L'acquisition récente d'Alti par le numéro un indien Tata Consulting Services (TCS) souligne toutefois l'attrait du marché français pour les acteurs internationaux. Les grandes SSII françaises s'engagent, elles, dans des opérations de consolidation, comme c'est le cas de GFI Informatique qui a repris Thalès Services Cognitis en 2012. FTB/ACT/