BNP Paribas : l'Etat belge pourrait vendre sa participation de 10,28% (presse)

18/09/2013 - 09:06 - Option Finance

(AOF) - La dette de la Belgique, qui atteint 100,5% de son PIB, doit repasser sous le seuil des 100% avant la fin de l'année, rappelle L'Echo dans un article paru ce matin sur son site. Une partie des deux milliards d'euros nécessaires à la réalisation de cet objectif pourrait se trouver dans les parts que détient l'Etat belge dans BNP Paribas. Détenteur de 10,28% du capital de la banque valorisés près de 6 milliards d'euros, ce dernier pourrait opter pour la vente de ces actifs "très liquides", selon le quotidien belge. "L'Etat n'est pas un spéculateur, il n'a pas investi pour dégager une plus-value, mais pour sauver le secteur bancaire et ses emplois", a néanmoins déclaré Olivier Chastel, ministre belge du Budget. "Une piste alternative serait de se séparer des 25% détenus dans la filiale belge du groupe, BNP Paribas-Fortis, pour laquelle l'investissement de départ était justement d'un peu plus de 2 milliards d'euros. Le problème, ici, c'est que l'État ne pourrait négocier qu'avec un seul acquéreur potentiel, à savoir BNP Paribas. Ce n'est évidemment pas la posture de négociation idéale", analyse de son côté le journal d'outre-Quiévrain.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première banque de dépôt en Europe continentale avec 4 marchés domestiques (Belgique, France, Italie et Luxembourg). Leader mondial en assurance des emprunteurs, septième asset manager européen, sixième banque privée mondiale, leader des prêts syndiqués pour la zone Europe,Moyen-Orient et Afrique, leader mondial dans l'aéronautique... ; - Parmi les groupes bancaires de taille mondiale les plus résistants à la crise ; - Diversification équilibrée des revenus entre banque de détail pour 63 %, banque d'investissement (21 %) et gestion d'actifs (16 %) ; - ROE (rendement des fonds propres) parmi les plus élevés au monde, de 8,9 % en 2012 ; - Mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,4 %, contre 9 % exigé par Bâle 3, et 5 % avant la crise.

Les points faibles de la valeur

- Présence encore faible dans les pays émergents ; - Rentabilité encore en retard par rapport aux niveaux d'avant crise ; - Volatilité du titre, comme toutes les valeurs financières, selon les soubresauts de la crise de la dette souveraine et des banques dans la zone euro ; - Faiblesse persistante de la France et de l'Italie, deux grands marchés pour la banque ; - Incertitude sur la capacité de la banque à porter à 50 % son taux de distribution des bénéfices ; - Risque de baisse du cours en cas de cession de sa participation par l'Etat belge.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales - Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Vote, en juin, par les députés de la réforme bancaire et risque à terme d'instauration par l'Union européenne d'une taxe sur les transactions boursières ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan de développement 2014-2016 ", en deux phases. La première vise à simplifier les structures du groupe pour économiser les coûts ; la seconde à accroître les positions en Asie-Pacifique et en Allemagne, marché cible attaqué par la banque digitale Hello Bank !, ainsi qu'à relancer la gestion d'actifs ; - Valeur considérée par les gérants et analystes comme " best in class " de son secteur ; - Capital éclaté mais pratiquement non opéable en raison de la présence d'actionnaires publics, notamment l'Etat belge premier actionnaire (10,3 %), devant les salariés (6,2 %), Axa (2,9 %) et le grand duché de Luxembourg (1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Moody's a maintenu la perspective négative des banques françaises compte tenu de leur trop grande dépendance vis-à-vis des marchés pour se refinancer. En considérant les charges non récurrentes, qui ont pénalisé leurs résultats l'an passé, l'agence de notation indique que la rentabilité nette de ces établissements devrait progresser cette année. Toutefois l'environnement restera très difficile, notamment en Europe. Malgré les efforts entrepris pour accroître leurs dépôts et réduire la taille de leur bilan, les banques françaises sont structurellement dépendantes des marchés. Moody's souligne également le risque pesant sur la qualité des actifs, l'exposition à l'Espagne et l'Italie représentant près de 5% du total de leurs actifs. FTB/ACT/