AIR FRANCE confirme un nouveau plan de départs volontaires

18/09/2013 - 14:22 - Option Finance

(AOF) - Le PDG d'Air France, Frédéric Gagey, a confirmé des discussions en cours avec les syndicats concernant un nouveau plan de départs volontaires. Un chiffre devrait être arrêté dans la journée. Lors d'une conférence de presse, le dirigeant a souligné que le groupe était pénalisé par la faiblesse de la demande. Dans ce cadre, Air France-KLM ne tiendra pas son objectif de retour à l'équilibre en 2013 et connaîtra sa sixième année consécutive de perte d'exploitation, a-t-il prévenu. Selon Les Echos, la réduction des effectifs porterait sur 2.600 à 3.000 postes.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leaders mondiaux du transport aérien avec le réseau le plus important entre l'Europe et le reste du monde ; - Offre de correspondances sans équivalent grâce au double hub intercontinental (plate-forme de correspondance) combinant Roissy-Charles de Gaulle et Amsterdam-Schiphol ; - Présence dans 173 pays, grâce à l'alliance Skyteam, avec une forte exposition aux pays émergents via des partenariats régionaux ; - Amélioration des relations sociales, avec la signature d'un plan de gestion du sureffectif dans le personnel navigant commercial ; - Hausse des ratios de rentabilité (trafic, capacité et taux d'occupation) dans l'activité " passagers " ; - Bonne tenue de l'activité internationale, supérieure à celle de ses concurrents directs Heathrow et Francfort, et vers les DOM-TOM depuis le début de l'année ; - Diminution de l'endettement ; - Vers un retour des comptes à la rentabilité en 2014.

Les points faibles de la valeur

- Visibilité limitée sur l'activité en raison du contexte économique et sensibilité aux troubles géopolitiques ; - Concurrence accrue du TGV sur les courts trajets, des compagnies à faible coût telles EasyJet ou Ryanair et, dans le haut de gamme, des compagnies aériennes des états du Golfe et du Sud-est asiatique ; - Dans le fret, érosion du trafic, du coefficient de remplissage et des recettes unitaires à la tonne kilomètre ; - Sensibilité aux décisions " politiques " (ex : débarquement express de Pierre-Henri Gourgeon à l'automne 2011). - Blocage de l'expansion en Italie où le groupe se renforcera probablement par ses propres moyens.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du cours tant aux chiffres du trafic aérien mondial qu'aux spécificités de la compagnie (endettement, risques sociaux, impact du prix du carburant...) ; - Momentum sur le titre également alimenté par la mise en place du plan Transform 2015 et, notamment, par la position du syndicat national des pilotes ; - Sans oublier la stratégie de développement des recettes auxiliaires (excédents de bagages, option d'un délai de réflexion avant la confirmation d'un achat de billet, surclassement, repas améliorés...) ; - Suivi du plan " Reform 2015 ", misant sur 2 MdEUR d'économies sur 3 ans par réduction des effectifs, avec un rendez-vous en septembre ; - Nouvelles mesures attendues pour redresser l'activité cargo et le secteur moyen-courrier, ce dernier devant revenir à l'équilibre opérationnel en 2014, par transfert éventuel des lignes moyen-courriers à Transavia, la compagnie low-cost du groupe ; - Vers une cession de la filiale irlandaise CityJet ; - Impact des grèves des contrôleurs aériens sur le chiffre d'affaires du premier semestre ; - Remplacement, le 1er juillet du président Jean-Cyril Spinetta par Alexandre Juniac.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

Une étude réalisée pour le compte de l'Association internationale du transport aérien (IATA), et intitulée " Vision 2050 " souligne, qu'à cet horizon, le nombre de voyages effectués chaque année devrait être multiplié par six et passerait ainsi à 16 milliards. Dans le même temps, le transport aérien de marchandises devrait être multiplié par dix, avec 400 millions de tonnes de cargo par an. Les actuels majors du transport aérien risquent d'être supplantés par de nouveaux entrants, en provenance de Chine, d'Inde, du Brésil, de Russie ou du Mexique. Certains experts alertent sur le danger de disparition pesant sur Air France-KLM, Lufthansa et IAG. Les acteurs européens se rapprocheraient dans un mouvement défensif et ne seraient plus que deux ou trois grands groupes. FTB/ACT/