LAGARDERE rachète 50% de Airest à l'Italien SAVE

20/09/2013 - 09:13 - Option Finance

(AOF) - Le pôle Services de Lagardère a conclu un accord commercial avec l'opérateur italien d'aéroports SAVE. Cette entente prévoit la cession de 50% des parts du capital de Airest, filiale Restauration et Travel Retail de SAVE, au groupe français de médias. Le montant de cette cession devrait atteindre 55 millions d'euros hors dette. Airest a en effet été estimée à 110 millions d'euros hors dette et hors trésorerie (Valeur d'Entreprise), et sa situation financière nette à environ -57 millions d'euros au 31 décembre 2013. " Soumis aux autorisations des autorités réglementaires, l'accord prévoit une réorganisation du Groupe Airest qui prendra la forme d'une scission des activités internationales et italiennes (hors " Venice Airport System " regroupant les activités dans les aéroports de Venise et Trévise) qui seront transférées vers une nouvelle société (" Newco "). Après la scission, Airest et Newco seront co-détenues par SAVE et Lagardère Services (50/50) ", précise le communiqué publié hier par Lagardère. Ce dernier précise que le partenariat 50/50 entre SAVE et Lagardère Services sera pérenne. " Cette association garantit un engagement à long terme dans le projet industriel commun que constitue le développement des activités commerciales dans les aéroports de Venise et Trévise ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Holding diversifiée intervenant dans les médias (division Active : presse et audiovisuel : Paris Match, Europe 1, Elle, RFM...), dans la distribution (réseaux de librairies et de presse) et dans l'édition (Publishing : marques Stock, Grasset, Astérix, Anaya), ainsi que dans la gestion des droits sportifs (Unlimited) ; - Profil désormais proche d'un pure player des médias, avec quatre branches d'activités détenues à 100% (54 % pour Services, 26 % pour Publishing, 7 % pour Unlimited et 5 % pour Active) ; - Bonne tenue de la division Publishing, tirée par la littérature générale en France et aux Etats-Unis et les activités de production télévisuelle ; - Réussite de la diversification dans la distribution dans les aéroports, qui compense le recul continu de la distribution presse ; - Renforcement de la situation financière après la cession des actions EADS ; - Distribution d'un dividende exceptionnel fin mai 2013 tiré de la cession, pour 2,29 MdUSD de la participation de 7,4 % dans EADS.

Les points faibles de la valeur

- Absence de crédibilité de la branche Sports (Unlimited) depuis sa création en 2007 et malgré d'importants investissements par acquisitions ; - Forte décote en Bourse en raison du maintien de participations minoritaires dans Canal+ et EADS et du manque de visibilité sur la cession de ses activités jugées non stratégiques ; - Montée de la concurrence des livres électroniques pour Lagardère Publishing; - Pertes structurelles des parts de marché des magazines face aux autres médias et baisse de leurs recettes publicitaires.

Comment suivre la valeur

- Suivi du litige avec Vivendi sur la restitution à Canal + de sa trésorerie, avec une première rencontre le 16 mai 2013 devant le Tribunal de Commerce de Paris (ce qui reporte l'entrée en Bourse de Canal + France) ; - A suivre les actions de l'investisseur activiste américain Guy Wyser-Pratte (0,53% du capital depuis 2010) : volonté de se faire élire au conseil d'administration pour faire évoluer la stratégie, la gouvernance et le statut de commandite par actions de l'intérieur ; - Réalisation de l'objectif d'une hausse du résultat opérationnel comprise entre 0 et 5 % ; - Aucun caractère spéculatif en raison du statut de commandite par actions (OPA impossible).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La diffusion des quotidiens nationaux a été stable l'an passé. Si la diffusion en France a reculé de 5% en décembre, suite aux mouvements sociaux à répétition qui ont touché la distribution, sur l'ensemble de l'année le constat est meilleur. Les quotidiens nationaux d'information (hors éditions du dimanche et Le Parisien, classé dans les quotidiens régionaux) sont parvenus à stabiliser leurs ventes, à un peu plus de 1,4 million d'exemplaires en moyenne par jour. En 2011, leurs ventes avaient reculé de 1,4%. Cette tendance peut s'expliquer par les élections présidentielles et législatives ainsi que par une actualité internationale mouvementée. A l'issue de trois mois de négociations, les éditeurs de presse et Google ont réussi à trouver un accord. Un fonds de 60 millions d'euros, qui sera abondé par Google, va être créé pour financer les projets numériques de la presse. De plus, comme cela a été décidé précédemment avec la presse belge, le géant d'Internet va aider les éditeurs français à mieux monétiser leurs audiences, grâce à un recours préférentiel à ses instruments commerciaux (AdSense, AdMob, AdExchange). FTB/ACT/