CASINO : Jean-Charles Naouri va devenir président du Conseil d'administration de GPA

24/09/2013 - 08:33 - Option Finance

(AOF) - PDG de Casino, Jean-Charles Naouri sera désigné président du Conseil d'administration du groupe brésilien Pao de Açucar (GPA) à l'occasion d'une Assemblée générale extraordinaire le 9 octobre. "Je veux exprimer ma confiance renouvelée dans l'équipe de management de GPA, dirigée par Eneas Pestana. Je sais que je peux compter sur leur engagement à poursuivre le travail déjà entrepris et relever les défis à venir", a-t-il commenté, cité dans le communiqué du groupe de distribution, lequel proposera aussi la création d'un deuxième poste de Vice-Président au sein dudit Conseil d'administration. Le Groupe Casino a fait savoir qu'il avait l'intention de nommer à ce poste Ronaldo Iabrudi, déjà membre du Conseil d'Administration de GPA, directeur et représentant du Groupe Casino au Brésil. Une fois ces propositions entérinées, le Conseil d'Administration de GPA sera composé de 12 membres, comprenant donc Jean-Charles Naouri en qualité de Président ainsi qu'Arnaud Strasser et Ronaldo Iabrudi comme Vice-Présidents. Pour rappel, Casino avait indiqué le 7 septembre dernier avoir mis un terme à l'ensemble de ses contentieux avec Abilio Diniz et annoncé le départ de ce dernier de la présidence de GPA.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième distributeur français sous les marques Casino, Franprix, Leader Price, Monoprix, Spar, numéro un au Brésil sous la marque GPA, également présent en Colombie (Exit) et en Thaïlande et au Vietnam (Big C) ; - Stratégie recentrée sur le commerce de proximité en France - segment résilient - et quelques marchés internationaux ; - Positionnement dans le commerce de proximité renforcé par la prise de contrôle de Monoprix (actif au profil très défensif) ; - Succès de CDiscount dans le e-commerce; - Participation majoritaire dans toutes ses filiales de distribution ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limité, d'où une bonne rentabilité des activités internationales ; - Absent des pays européens, en dehors de la France. Faible sensibilité à une consommation atone sur le Vieux Continent ; - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Obtention de l'accord de l'Autorité de la concurrence pour le contrôle total de Monoprix (rachat de la participation de Galeries Lafayette) qui renforce les positions du groupe dans le créneau porteur et rentable de la proximité, à Paris et dans les grandes villes avec les concepts Monop' et daily Monop ; - Développement de l'immobilier commercial via Mercialys, filiale cotée, détenue à 40 %.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les Emergents. - Prix élevé des marques nationales dans certaines enseignes, absence de taille critique en hypermarchés, vive concurrence en hard discount ; - Pertes de marché et recul des ventes en France ; - Sensibilité à la dévaluation du real et à la situation économique du Brésil ; - Forte présence des intérêts minoritaires dans les filiales à l'étranger, ce qui pèse sur la rentabilité nette du groupe ; - Déséquilibre de la structure financière accru avec le renforcement dans Monoprix.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, plats surgelés non traçables...) ; - Interrogations sur un plan de cession à venir pour financer la prise de contrôle total de Monoprix ; - Réussite du repositionnement des prix des magasins Géant ; - Progression de l'immobilier commercial en Colombie avec la filiale Exito ; - Capital verrouillé, le holding Rallye détenant 50 % du capital et 61,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Selon les données de Kantar Worldpanel, la consommation alimentaire a démontré sa capacité de résistance l'an passé. En effet, le secteur des produits de grande consommation (PGC) et des produits frais LS (Laitiers & Surgelés) a bénéficié d'une croissance de 2,1% en France, portée par la progression des volumes. La stratégie de prix bas a été payante sur notre territoire en 2012. Leclerc a bénéficié de son image d'enseigne la moins chère et a affiché de meilleures performances que ses concurrents. Son activité en France a progressé de 7% (hors carburant) à 32,3 milliards d'euros et de 7,5% avec carburant, à 40,7 milliards. A 18,6%, sa part de marché, qui a gagné 0,7 point l'an passé, se rapproche de celle de son principal concurrent, Carrefour. Ce dernier détient une part de marché de (20,6%) sur le marché français. En revanche l'activité de Casino a reculé de 0,8% en France, et même de 7,7% pour les seuls hypermarchés Géant. FTB/ACT/