SUEZ ENVIRONNEMENT remporte un contrat à la Nouvelle-Orléans

25/09/2013 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Degrémont, filiale de Suez Environnement, a été sélectionnée pour concevoir et fournir 17 dégrilleurs Climber Screen pour le projet PCCP du Corps des Ingénieurs de l'Armée américaine qui vise à construire, près du Lac Pontchartrain à la Nouvelle-Orléans, des installations permanentes permettant à la fois de retenir les eaux du canal et de les drainer par pompage. Les dégrilleurs mécaniques Climber Screen retiendront les débris transportés par le canal, préservant ainsi l'intégrité des trois stations de pompage du projet. Ces 17 gigantesques appareils, dont la largeur varie entre 7 et 9 mètres, traiteront un flux cumulé de 59 millions de mètres cubes d'eau par jour. Avec 17 unités atteignant une profondeur de 15 mètres, le projet PCCP sera l'un des plus importants projets de dégrillage confié à Degrémont à ce jour. Ces dispositifs viendront remplacer les pompes et structures provisoires installées après le passage de l'ouragan Katrina en 2005. Lors de leur mise en service en 2017, elles constitueront l'un des plus vastes projets de stations de pompage et de drainage au monde. Maximilien Pellegrini, directeur de la filiale de Degrémont aux États-Unis, a déclaré : " Nous avons tissé des liens très solides avec le district de la Nouvelle-Orléans où, depuis 25 ans, nous avons déjà installé plus d'une centaine d'unités Climber Screen. Degrémont est extrêmement fière de faire partie de ce tout dernier plan de réduction des risques d'inondations dues aux ouragans qui assurera une protection vitale à la ville. "

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro deux mondial des services à l'environnement ; - Montée en puissance de l'international (25 % du chiffre d'affaires); - 3 grands moteurs de croissance : l'urbanisation, la gestion de la rareté des ressources, renforcement des réglementations ; - Métiers (et contrats) de long terme assurant une bonne visibilité ; - Fort potentiel de développement du modèle de gestion déléguée dans le monde (moins coûteux pour les clients que celui de la régie) ; - Stricte discipline financière, notée A3 par Moody's.

Les points faibles de la valeur

- Secteur des " utilities " à la peine en Bourse : inquiétudes sur la pression tarifaire des autorités publiques en Europe et sur les conséquences réglementaires de l'accident nucléaire au Japon en mars 2011 ; - Sensibilité de l'activité de traitement des déchets à la situation économique, ce qui remet en cause le statut " défensif " de la valeur ; - Contexte économique peu porteur à court terme, avec des pressions sur les marges dans l'eau et une baisse des volumes et du prix des matières premières secondaires dans les déchets ; - Performances plutôt solides au 1er semestre 2013 malgré un environnement économique défavorable ; - Nécessité de conquérir la clientèle industrielle pour compenser la reprise de la gestion de l'eau par les collectivités locales.

Comment suivre la valeur

- Activités fortement consommatrices de capitaux : secteur présentant traditionnellement un niveau d'endettement élevé et donc une sensibilité aux taux d'intérêt ; - Environnement réglementaire incertain dans l'Union européenne où les collectivités publiques font pression sur les prix et encadrent de plus en plus strictement le traitement de l'eau et des déchets ; - Obtention ou non, d'ici l'automne, du contrat de valorisation des déchets de l'ouest de Londres ; - Avancée du plan 2016, organisé en 4 priorités stratégiques : hausse annuelle de 10 % du chiffre d'affaires dans l'eau, valorisation des déchets (2 tonnes utilisées pour 1 tonne éliminée), développement international ciblé avec une hausse de 6 à 8 % des facturations et conquête de la clientèle industrielle pour compenser la reprise de la gestion de l'eau par les collectivités locales, avec une hausse de 10 % du chiffre d'affaires ; - Décote par rapport à Veolia, souvent jugée injustifiée par les analystes, mais surcote par rapport à ses homologues britanniques ; - Réalisation des objectifs 2013 d'un chiffre d'affaires au moins égal au précédent, d'un résultat brut d'exploitation au moins égal à 2,55 MdEUR et d'un montant d'investissements nets de 1,3 MUSD ; - Valeur non opéable, mais capital remanié en juillet 2013, après la fin du pacte d'actionnaires entre GDF-Suez et d'autres grands actionnaires : le premier détient désormais 35,68 % des titres, suivi par GBL-Groupe Bruxelles Lambert (7,20 %), la Caisse des dépôts et consignations (2 %) et, à hauteur de moins de 2 % chacun, Areva, CNP Assurances et Sofina.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Les grands énergéticiens européens sont contraints de revoir leurs ambitions. GDF Suez a ainsi revu à la baisse de 15% son bénéfice net (hors exceptionnel) attendu pour 2013 et 2014. Il a annoncé un vaste plan d'économies et de désendettement et une accélération de son développement dans les pays émergents. Un ensemble de facteurs pénalisent ces acteurs. A la crise économique en Europe s'ajoutent les mesures d'économies d'énergie. La baisse de la consommation de gaz devrait se poursuivre car une directive européenne sur l'efficacité énergétique oblige les opérateurs à réduire la consommation de leurs clients de 1,5% dès 2014. Autre menace : grâce à la révolution des gaz de schiste, les Etats-Unis sont désormais producteurs de gaz à bas prix. Face à une pression réglementaire et fiscale qui ne cesse de s'accroître, les intervenants ont choisi de réduire leurs investissements et de céder des actifs. FTB/ACT/