EGIDE : réduction des pertes et organisation de la cession d'Egide UK

30/09/2013 - 10:54 - Option Finance

(AOF) - Egide a enregistré au premier semestre, clos fin juin, une perte nette de 300 000 euros, à comparer avec une perte nette de 500 000 euros un an plus tôt. De même, la perte opérationnelle du fabricant de boîtiers hermétiques pour composants électroniques sensibles s'est réduite, passant de 600 000 euros au premier semestre 2012 à 200 000 euros au terme des six premiers mois de l'exercice en cours. Le groupe a expliqué cette amélioration par les mesures prises afin de limiter l'impact de la crise sur ses comptes. Son chiffre d'affaires, lui, a reculé de 6,6% à 12,2 millions d'euros. Afin d'adapter les coûts au niveau d'activité attendu au second semestre, Egide SA a eu recours à une semaine d'activité partielle en septembre et Egide USA, compte tenu des perspectives ralenties du marché militaire américain, a mis en place un plan de réduction d'effectifs d'une dizaine de personnes En parallèle à cette publication, Egide a précisé que la quasi totalité des dettes fiscales, douanières et sociales d'Egima a été apurée fin juillet. Seule la dette bancaire subsistera jusqu'à son terme car elle sera reprise par l'acheteur. Le protocole de cession est en cours de revue. "La cession effective d'Egima n'aura pas d'impact sur la trésorerie du groupe, mais réduira son endettement", précise Egide dans son communiqué. Le conseil d'administration a par ailleurs confié à un cabinet spécialisé la mission d'organiser la cession d'Egide UK soit par vente au management, soit par adossement industriel. La première solution, privilégiée, est en cours d'exécution. La cession d'Egide UK rapportera environ 500 000 euros. Comme prévu, Egide SA a en outre sollicité l'OSEO pour obtenir le financement de ses crédits d'impôts recherche, qui représenteront entre 600 000 et 700 000 euros. Si d'aventure ni la cession d'Egide UK, ni le financement du CIR n'intervenait à très court terme, la société serait amenée à devoir décaler le paiement de certaines de ses échéances. A propos de ses perspectives, Egide s'attend à ce que ses marchés militaires soient impactés à court terme par le ralentissement des dépenses d'investissement aux Etats-Unis et en Europe, lequel n'est que partiellement compensé par de bonnes perspectives en Asie. Le marché télécoms est en revanche mieux orienté et des commandes significatives sont à livrer dès le début 2014. Le marché industriel souffre par ailleurs de l'absence de visibilité. Pour le groupe, cela se traduira par des ventes au second semestre d'un niveau équivalent au premier pour Egide SA et Egide UK, mais par un ralentissement net pour Egide USA.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Semi-conducteurs

En 2012, les investissements mondiaux en R&D se sont établis à 53 milliards de dollars, après avoir progressé de 7%. Ils ont représenté environ 17% du chiffre d'affaires total de l'industrie, contre 10% dans les années 1990. Intel est le plus actif dans ce domaine et il a investi l'an passé environ 10 milliards de dollars en R&D. Il devrait accroître ses investissements à 13 milliards de dollars, et asseoir ainsi davantage sa domination. STMicroelectronics a signé un nouveau contrat de prêt avec la Banque européenne d'investissement (BEI) pour 350 millions d'euros, destiné à financer son innovation. Les industriels cherchent à gagner une avance technologie pour équiper les futures smartphones, tablettes et autres objets connectés. Le marché du mobile est aujourd'hui dominé par Qualcomm.

Electronique

Selon l'institut GfK, le marché français de l'électronique grand-public (électronique, informatique, photo et télécommunications) s'est replié de 6% à 15,8 milliards d'euros l'an passé. Les volumes se sont significativement contractés, en particulier pour les téléviseurs. Ce segment de marché, qui avait été porté par l'essor des écrans plats et la fin de l'analogique, a plongé de 23%, à 6,7 millions d'unités. Ce niveau est bien loin du pic atteint en 2010 (à 8,8 millions d'exemplaires). Cette baisse a été généralisée à toute l'Europe (à l'exception de l'Allemagne où les ventes de téléviseurs ont été stables l'an dernier). La taille moyenne d'un téléviseur a bondi de 60 cm il y a dix ans à 84 cm en 2012 (+5 cm par rapport à 2011). GfK souligne que l'offre se complexifie et que l'adoption des nouvelles technologies (telles que la télévision connectée ou les écrans Oled) se fait un peu plus lentement. Le recul du marché français de l'électronique grand-public devrait être limité à 1,6% cette année. FTB/ACT/