NEOPOST : résultats semestriels mitigés et perspectives confirmées

30/09/2013 - 18:39 - Option Finance

(AOF) - Neopost a publié des résultats en demi-teinte au titre de son premier semestre 2013. Le résultat net part du groupe est ressorti en hausse de 1,1% à 80,1 millions d'euros. Le résultat opérationnel du fournisseur de solutions de traitement du courrier recule cependant de 0,2% à 122,1 millions d'euros. Son chiffre d'affaires s'accroît, lui, de 4,9% en données publiées à 533,7 millions d'euros. Il avait été crédité le 6 septembre dernier d'une croissance organique de 2,5% lors d'une divulgation anticipée des ventes semestrielles. " Le premier semestre marque la confirmation du retour à la croissance organique de Neopost ", a déclaré Denis Thiery, Président-Directeur Général de Neopost. " Les activités Mail Solutions font preuve d'une grande résilience tandis que la croissance des activités Communication & Shipping Solutions s'accélère ". " L'intégration des sociétés récemment acquises se déroule bien et la mise en oeuvre de synergies commerciales commence à porter ses fruits. Comme attendu, le développement de l'activité des filiales spécialisées en Communication & Shipping Solutions a eu un effet légèrement dilutif sur la marge opérationnelle du Groupe, la marge restant à un niveau élevé dans le réseau Neopost ", a-t-il ajouté. Le groupe a maintenu ses perspectives pour l'année 2013, soit une croissance d'au moins 5% du chiffre d'affaires hors effets de change, et d'une croissance organique de 2,7% minimum. Par segment d'activité, la marge opérationnelle courante devrait dépasser 25% pour Neopost Integrated Operations, et être supérieure à 12% pour CSS Dedicated Units. Elle s'est élevée à 24,5% au premier semestre 2013 pour le premier, contre 24,7%, un an plus tôt. Elle est ressortie à 11% pour le second contre 15,1% au premier semestre 2012.

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Les points forts de la valeur

- Deuxième mondial des machines de traitement du courrier avec 24 % du marché, et numéro un de la mise sous pli en entreprise, avec 60 % du marché ; - Marché duopolistique avec l'américain Pitney Bowes : fortes barrières à l'entrée et pricing power compensant partiellement l'érosion des volumes de courrier par la gestion des prix ; - Gains réguliers de parts de marché sur Pitney Bowes ; - Libéralisation du marché postal européen depuis le 1er janvier 2011 ; - Revenus récurrents sur près de 70 % du chiffre d'affaires ; - Réussite du plan d'optimisation des structures lancé en 2011 aux Etats-Unis et en Europe, dont les synergies de coûts sont attendues pour l'année en cours ; - Stratégie fondée sur la croissance externe, notamment en Asie-Pacifique, et sur la diversification dans les services de communication hors courrier des entreprises " shipping solutions " où le groupe possède une expertise solide en traçabilité ; - Structure financière saine et rendement élevé, avec un taux de distribution proche de 80 %.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité du volume du courrier aux restrictions des budgets de communication des entreprises (reports d'achats d'équipements postaux) et aux changements de tarifs postaux ; - Faiblesse de la croissance interne en raison de la maturité des principaux marchés ; - Repli de l'activité en France et pressions sur les prix au Royaume-Uni ; - Faibles positions dans les pays émergents (39 % des ventes en Amérique du Nord, 22 % en France, 12 % au Royaume-Uni, 7 % en Allemagne et 20 % dans le reste du monde) ; - A court terme, mise sous pression de la rentabilité par la stratégie de croissance externe.

Comment suivre la valeur

- Ex-valeur de croissance, désormais étiquetée " value stock " et de rendement ; - Sensibilité à la parité euro/dollar et à la conjoncture outre-Atlantique ; - Arrivée à renouvellement d'une partie importante des contrats américains de courrier et lancement de la nouvelle gamme IN de machines à affranchir ; - Réalisation de l'objectif de hausse de 5 % au moins du chiffre d'affaires 2013, tirée par l'activité " shipping solutions " ; - Elargissement de l'offre de services aux PME - Versement en deux fois - janvier et juillet- du dividende ; - Capital éclaté.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/