PUBLICIS rachète les participations majoritaires dans ses agences affiliées en Roumanie

01/10/2013 - 08:59 - Option Finance

(AOF) - Publicis Groupe a signé l'accord d'augmentation de sa participation à 51% dans les agences roumaines Leo Burnett & Target, Starcom MediaVest Group, Optimedia, The Practice et iLeo, partenaires de longue date du groupe. Cette transaction représente une nouvelle étape dans la consolidation de Publicis Groupe dans les pays à forte croissance et consacre son engagement en Roumanie, marché prioritaire en Europe centrale et orientale. Soumise à l'accord des autorités de tutelle, l'opération devrait être conclue au premier trimestre de 2014. Teddy C. Dumitrescu et Stefan Iordache seront CEO conjoints des opérations, et Teddy C. Dumitrescu sera également président pour le pays. Les équipes dirigeantes restent, elles, inchangées. Les agences sont placées sous la responsabilité de Tomasz Pawlikowski, Chief Executive pour l'Europe centrale et orientale pour Publicis Worldwide. Elles emploient au total plus de 150 professionnels et sont des leaders reconnus sur leur marché local. Elles couvrent par ailleurs toute la panoplie des disciplines de la communication, de la gestion de marque au numérique en passant par les RP, la création et les médias. Procter & Gamble, Samsung, Avon Cosmetics, SanofiAventis, AXA Group, OMV Petrom, GlaxoSmithKline, H&M, Kraft Foods, Novartis Sandoz et Heineken font notamment partie de leurs clients.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier publicitaire mondial à l'issue de la fusion entre égaux avec l'américain Omnicom, numéro deux mondial, qui interviendra à la fin 2013 ou début 2014. D'ici là, troisième réseau publicitaire mondial, présent dans 109 pays avec ses trois réseaux Publicis, Saatchi et Leo Burnett, une présence Internet sous la marque unique VivaKi et les centrales d'achat Zenith et Starcom ; - Effet relutif attendu de la fusion, grâce au montant des synergies, identifiées à 500 MEUR pour un chiffre d'affaires qui serait de l'ordre de 18 MdEUR; - Forte présence mondiale des deux entités, Omnicom ayant un chiffre d'affaires de 10,7 MdEUR, contre 6,6 MdEUR pour le français qui, en revanche, dégage une marge supérieure ; - Montée en puissance des marges du numérique ; - Qualité et vision stratégique des deux directions reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Incertitudes sur l'exécution de la fusion avec Omnicom : lois anti-trust (parts de marché généralement inférieures à 30 % mais supérieures à 40 % en Chine et aux Etats-Unis et de 36 % au Royaume-Uni); perte potentielle de clients ; départ de talents ; risque de culture inhérent à toute fusion ; - Vers une domiciliation de Publicis Omnicom Group à Amsterdam, ce qui interdira aux investisseurs de bénéficier du SRD.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Déjà des contestations à la fusion, un actionnaire américain ayant porté le dossier devant la Cour suprême de New York, la parité 50-50 lui paraissant défavorable aux porteurs d'Omnicom ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

En 2013, le marché publicitaire français devrait reculer de 4,1%, selon le géant américain Omnicom. Seule la publicité sur mobile et les bannières (display) sur Internet devraient croître (de respectivement 65% et 3%). Le marché publicitaire mobile ne décolle toujours pas en France. En revanche au Royaume-Uni, selon l'Internet Advertising Bureau, les annonceurs ont dépensé, pour la première fois en 2012, 526 millions de livres sur ce créneau, en croissance de 148% sur un an. Aux Etats-Unis, le cabinet eMarketer estime que le marché a bondi de 178% à 4,11 milliards de dollars. En France, du fait de la frilosité des annonceurs, ce marché ne représente que 48 millions d'euros, soit à peine 1,8% des investissements dans la communication publicitaire en ligne. FTB/ACT/