UBISOFT rachète Futur Games of London

01/10/2013 - 17:56 - Option Finance

(AOF) - Ubisoft a annoncé ce mardi après bourse l'acquisition de Futur Games of London, notamment connu pour sa franchise Hungry Shark, qui vient renforcer l'activité d'Ubisoft sur supports mobiles. Future Games of London a été créé en 2009 et s'est focalisé sur le développement de jeux free-to-play pour "smartphones" et tablettes. Le studio britannique a enregistré plus de 100 millions de téléchargements de ses jeux sur l'Apple Store, le Google Play et Amazon. Hungry Shark Evolution, le quatrième titre de la franchise, a déjà été téléchargé plus de 30 millions de fois et a été parmi les 10 meilleurs jeux sur iOs en mars 2013. "Avec cette acquisition et Hungry Shark, Ubisoft croque à pleines dents dans le segment des jeux pour mobiles et tablettes" a déclaré Jean-Michel Detoc, Directeur Général en charge de l'activité Mobile chez Ubisoft. "Future Games of London nous apporte une franchise populaire et rentable et complète notre activité mobile avec l'arrivée d'une équipe très talentueuse, maîtrisant les mécaniques des jeux mobiles et Free-to-Play." "Nous sommes ravis de rejoindre Ubisoft et nous attendons avec impatience de pouvoir tirer profit de sa taille, de son expérience et de son support pour étendre nos marques et maximiser la portée internationale de nos très prometteuses futures créations." a déclaré Ian Harper, Directeur Général de Future Games of London.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

-Troisième éditeur mondial indépendant de jeux vidéo avec les franchises phares Assassin's Creed, Just Dance, ainsi que Far Cry et les séries Tom Clancy (Splinter Cell, Ghost Recon, Rainbow 6...) ; - Récurrence du chiffre d'affaires sur les licences ; - Présence sur tous les segments du jeu vidéo, avec des licences fortes : les consoles avec les blockbusters AAA (Assassin's Creed, Far Cry, Splinter Cell) ; le Free To Play sur PC avec par exemple Ghost Recon Online ; les jeux sur mobiles avec par exemple Rayman, dont le dernier opus sur iOS a été élu jeu de l'année 2012 par Apple ; - Nouveau cycle de croissance pour l'industrie avec l'arrivée des premières consoles de nouvelle génération fin 2012 (WiiU fin 2012, Playstation 4 et Xbox One fin 2013); - Très bon exercice 2012-2013 durant lequel la situation financière a encore été assainie.

Les points faibles de la valeur

- Difficulté à anticiper les résultats d'Ubisoft et consensus de marché très dispersé ; - Environnement sectoriel très concurrentiel sur le haut de gamme, pressions sur les prix sur le segment " casual ", inflation des coûts de production ; -Incertitudes sur l'intégration des équipes de Montréal, après l'arrêt du développement du jeu 1666 et le départ de Patrice Désilets ; - Dépendance du chiffre d'affaires aux deux grandes et lucratives franchises Assassin's Creed et Far Cry ; - Encore du retard dans les MMO (jeux en ligne massivement multi joueurs) qui ne pèsent que 12 % des revenus et dont le système d'abonnement assure une bonne visibilité à l'activité.

Comment suivre la valeur

- Présentation des nouveaux jeux lors des salons professionnels comme l'E3 (Electronic Entertainment Expo) à Los Angeles, la tendance du marché américain préfigurant de quelques mois celle de l'Europe ; - Forte saisonnalité de l'activité : majeure partie des ventes entre septembre et janvier (avec un pic pour les fêtes de fin d'année) ; - Stratégie de développement principalement axée sur le " core gaming " ; - Accueil commercial des prochains jeux : Splinter Cell Blacklist fin août, Assassin's Creed 4-Black Flag en octobre, Watch Dogs en novembre ainsi que South Park et Rayman Legends ; - Retombées commerciales de l'accord de R&D " Mango " signé fin 2012 et d'une durée de 22 mois avec l'Etat français pour promouvoir de nouvelles générations de jeux en France ; - Réalisation de l'objectif de chiffre d'affaires de 2013-2014, attendu entre 1,42 et 1,45 MdEUR par la société ; - Exercice décalé au 31 mars ; - Actionnariat relativement " contrôlé " avec une forte présence des frères fondateurs et de la famille Guillemot (11 %) et de la Caisse des dépôts (3,9 %) ;

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - Jeux vidéo

L'emploi dans le secteur du jeu vidéo en France a été divisé par deux en une dizaine d'années. Aujourd'hui seules 5000 personnes travaillent au sein des quelques 250 PME françaises. La situation pourrait même s'aggraver car selon le syndicat national du jeu vidéo (SNJV), dix dépôts de bilan ont été comptabilisés depuis le début de l'année. Les autorités ont décidé d'aider le marché français en créant un groupe de travail commun pour définir les perspectives d'avenir et favoriser son développement. L'exemple canadien est instructif : en quelques années le Canada est devenu le troisième pôle de développement de jeu vidéo, derrière le Japon et les États-Unis, et devant la France. 16000 emplois directs ont été créés dans près de 350 sociétés. FTB/ACT/