IPSEN présente son projet de nouvelle organisation

02/10/2013 - 08:26 - Option Finance

(AOF) - Ipsen a annoncé un projet de nouvelle organisation et de nouvelle composition du Comité exécutif (ComEx), afin d'accélérer la mise en oeuvre de sa stratégie. Le groupe pharmaceutique explique que cette nouvelle organisation a pour objectif de poursuivre le développement de la médecine de spécialité, par la création de deux divisions rattachées au Comité exécutif : les Franchises médecine de spécialité et les Opérations commerciales médecine de spécialité. Elle va également permettre d'optimiser les activités de Médecine générale par la création d'une Business Unit dédiée. La médecine de spécialité et la médecine générale vont désormais être gérées séparément, car leurs activités relèvent de logiques stratégiques et opérationnelles très différentes avec des organisations, des moyens et des profils spécifiques adaptés aux enjeux de chacun, selon la société. La stratégie d'Ipsen est de focaliser les efforts de Recherche & Développement et les ressources d'acquisition sur les trois aires thérapeutiques ciblées de la médecine de spécialité (endocrinologie, urologie-oncologie, neurologie), moteurs de la croissance du groupe.. Le rôle des franchises de la médecine de spécialité est ainsi renforcé par la création au niveau du Comité Exécutif d'une division Franchises médecine de spécialité, sous la responsabilité de Philippe Robert-Gorsse. En parallèle, une division Opérations commerciales médecine de spécialité est créée sous la responsabilité de Pierre Boulud. Par ailleurs, l'activité de médecine générale contribue également aux résultats de l'entreprise et reste un vecteur de croissance significatif dans les pays émergents avec un potentiel d'accroissement de sa couverture géographique. Son modèle de développement se différencie toujours plus de celui de la médecine de spécialité. Afin de mieux optimiser ces activités, une Business Unit dédiée à la Médecine générale est créée sous la responsabilité de Jean Fabre, nommé au Comité exécutif. Elle comprend toutes les étapes de la chaîne de valeur (médical, industriel, marketing, opérations, stratégie et business développement). Commentant cette nouvelle organisation Christel Bories, Directeur Général délégué d'Ipsen, a déclaré : " Les changements organisationnels au sein d'Ipsen ont pour objectif de rendre l'entreprise plus focalisée et plus agile pour répondre à notre environnement qui se complexifie et d'accélérer la mise en oeuvre de notre stratégie.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Société familiale biopharmaceutique visant à devenir leader dans le traitement des maladies invalidantes et se développant dans les franchises de neurologie, endocrinologie et uro-oncologie ; - Activité équilibrée entre l'endocrinologie (25 % des ventes), la neurologie (19 %), l'uro-oncologie (26 %), trois secteurs plus margés que la médecine générale (26 %) et moins exposés à la concurrence des grands laboratoires ; - Encore du potentiel de développement dans les pays émergents, avec un chiffre d'affaires encore très européen (44 % en Europe de l'Ouest et 24 % en Europe de l'Est), l'Amérique du nord ne pesant que 6 %, loin derrière le reste du monde (26 %) ; - Forts investissements en R&D, de l'ordre de 20 % du chiffre d'affaires, avec une avance technologique dans les peptines et les toxines (très peu d'acteurs dans ces domaines) ; - Poursuite de la rationalisation du portefeuille sur les franchises clés Somatuline (endocrinologie) et Dysport (neurologie) ; - Intérêt croissant pour le Tasquinimod (cancer de la prostate) en phase clinique III ; - Encore du potentiel de développement dans les pays émergents (déjà 35% du CA).

Les points faibles de la valeur

- Perte de confiance des investisseurs depuis l'été 2010 après une série de déboires (incertitudes sur l'approbation du Taspoglutide, arrêt des études cliniques de phase II dans l'acromégalie et les tumeurs neuro-endocriennes, départ surprise de Jean-Luc Belingard, artisan du repositionnement d'Ipsen...) ; - Lourde restructuration dans le réseau commercial en France dont les effets ne seront pas positifs avant 2014 ; - Cours de Bourse inférieur au cours d'introduction de 22 euros ; - Forte dépendance au Dysport (challenger du Botox), commercialisé aux Etat-Unis ; - Poursuite de la baisse des ventes en médecine de ville (Smecta, Forlax, Tanakan...) et pressions gouvernementales sur le prix des médicaments en Europe ; - Appauvrissement du pipeline ces dernières années.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance et défensive remis en cause par les déceptions récentes sur le pipeline ; - Attente pour la fin 2013 des résultats des tests sur le Tasquinimod ; - Stratégie de développement impulsée par la nouvelle direction opérationnelle depuis mars 2013 (arrivée d'un DGD auprès de Marc de Garidel) ; - Réorganisation des forces commerciales aux Etats-Unis avec pour objectif la rentabilité en 2014 ; - Spéculations sur des opérations de fusions-acquisitions pour dynamiser la croissance ; - Incertitudes sur la stratégie de la famille fondatrice Beaufour (68,3 % des actions et 81,5 % des droits de vote) : rachat des minoritaires ou élargissement du flottant ?

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Selon le cabinet spécialisé IMS Health, la reconfiguration du marché pharmaceutique mondial va se renforcer sur la période 2012-2016. Les deux tiers de la croissance proviendront désormais des pays émergents contre la moitié sur la période 2007-2011. L'autre moteur de croissance pour les acteurs est l'innovation et l'enregistrement de nouvelles molécules. Même si la taille du marché potentiel est plus limitée, ces nouveaux produits contribueront à hauteur de 115 à 125 milliards de dollars à un apport de chiffre d'affaires supplémentaire sur la période 2012-2016. Ils permettront de compenser les pertes de chiffre d'affaires (120 à 130 milliards de dollars) liées à la transformation des grands produits en génériques. FTB/ACT/