ALSTOM signe un contrat de 350 millions d'euros avec la SNCF

02/10/2013 - 11:17 - Option Finance

(AOF) - Alstom a signé un contrat de 350 millions d'euros avec la SNCF. Celui-ci porte sur la fourniture de 34 rames Coradia Liner, la dernière génération de train grande ligne du groupe dirigé par Patrick Kron. Cette vaste commande s'inscrit dans le cadre du renouvellement des trains Corail sur les lignes dites "Intercités", annoncé par le Premier Ministre en juillet dernier et mené avec la SNCF. Le déploiement de ces nouveaux trains doit débuter à compter de décembre 2015. Situé à mi-chemin entre le TGV et le TER, le Coradia Liner peut accueillir jusqu'à 267 passagers. Plus de 3 000 exemplaires sont actuellement en circulation et ont parcouru plus de 4 milliards de kilomètres en Allemagne, au Danemark, en Espagne, en France, en Italie, au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Portugal et en Suède. Précisons enfin que la conception de ces trains mettra à contribution six des dix sites français d'Alstom.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ; - Activités complémentaires, dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux : équipement et production d'énergie (45 % des ventes), équipement de transport ferroviaire (27 %), énergies renouvelables (9 %) et GRID (19 %) ; - Stratégie de croissance basée sur des partenariats/coentreprises jugée porteuse par les analystes et hausse du carnet de commandes, égal à 2,5 fois le chiffre d'affaires ; - Pénétration du marché chinois très porteur des centrales au charbon grâce au projet de joint venture avec Shanghai Electric Boilers ; - Renforcement de la structure financière.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ; - 50% de l'activité encore réalisée dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Intensification de la concurrence chinoise dans les différents métiers d'Alstom ; - Pertes de parts de marché sur le marché du gaz et taille inférieure à ses principaux concurrents -GE, Siemens et ABB ; - Avertissement sur l'évolution du chiffre d'affaires et de la marge opérationnelle lancé en mai 2013 qui a relancé la méfiance des investisseurs sur une " valeur de retournement " ; - Valeur régulièrement pénalisée par le débat sur la sûreté nucléaire du fait de l'engagement du groupe dans la rénovation de parcs nucléaires.

Comment suivre la valeur

- Evolution du débat sur la sûreté nucléaire ainsi que les politiques en faveur des énergies renouvelables ; - Dossier " value " et cours volatil au gré des annonces de commandes ; - Actions à venir d'optimisation de la production face au report d'un à deux ans de l'amélioration de la marge opérationnelle ; - Obtention de partenariats dans les turbines pour gaz en Chine et suivi de la joint-venture avec Shanghai Electric, dont les résultats concrets se font attendre ; - Suivi du partenariat avec le coréen Kepco dans les GRID de haute tension en Corée ; - Poursuite du rattrapage dans les énergies renouvelables ; - Exercice décalé, clos au 31 mars ; - Incertitude sur la position à long terme de Bouygues, premier actionnaire avec 29,4 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/ACT/