(AOF) - Qui sème le vent récolte la tempête, diront ses (nombreux) détracteurs. Certes, Monsanto a fait état d'un bénéfice par action dilué de 4,6 dollars sur son exercice fiscal 2013, contre 3,79 dollars l'an passé. Certes, le géant américain de l'agrochimie table sur "une forte croissance opérationnelle" l'an prochain et un bénéfice par action compris entre 5 et 5,2 dollars. Le quatrième trimestre a cependant été marqué par un creusement de sa perte à 249 millions de dollars, 20 de plus qu'un an auparavant. La perte diluée par action a par ailleurs atteint dans le même temps 47 cents, contre 42 cents au quatrième trimestre de 2012. Les analystes escomptaient une perte de 43 cents. Pour l'ensemble de l'exercice 2013, Monsanto, qui a également annoncé l'acquisition du bureau d'études américain The Climate Corporation pour environ 930 millions de dollars en numéraire, a néanmoins généré un chiffre d'affaires de 14,86 milliards de dollars, contre 13,5 milliards l'an passé.
Agroalimentaire
Le secteur est soumis à de nombreux défis. Suite au scandale lié à l'introduction de viande de cheval dans des produits cuisinés étiquetés comme contenant du boeuf, les ventes de plats préparés s'effondrent sur les derniers mois. Cette affaire a impliqué aussi bien Findus que Picard ou Nestlé. A ce facteur négatif s'ajoutent des tensions entre industriels de l'agroalimentaire et distributeurs. Ces derniers réclament aux fabricants des baisses de prix ce qui pénalise les marges des industriels, qui sont confrontés aux prix élevés des matières premières (blé, lait, porc...). Selon l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 5000 emplois du secteur sont menacés en 2013. FTB/ACT/