Une semaine de Bourse - Le risque de défaut demeure aux Etats-Unis

04/10/2013 - 18:05 - Option Finance

(AOF) - Les indices européens et américains ont reculé pour la deuxième semaine consécutive, pénalisés par les craintes liées à un possible défaut de paiement des Etats-Unis. Le CAC 40 a cédé 0,54% au cours des cinq dernières séances, malgré sa bonne tenue aujourd'hui. Le principal indice parisien a gagné 0,88% à 4 164,25 points à la clôture ce vendredi. Le Footsie 100 a, lui, abandonné 0,91% depuis lundi après avoir progressé de 0,07% aujourd'hui. Quant au Dow Jones, il s'apprêtait à finir la semaine en repli de 1,54% à 15 023,42 points après deux heures de cotation. Les marchés ont rebondi aujourd'hui malgré l'absence d'avancées sur le sujet de la dette américaine. Les parties semblent toujours loin de trouver un accord alors qu'approche le 17 octobre, date à laquelle l'Etat aura épuisé tous ses crédits. Le Trésor américain a averti qu'un défaut de paiement des Etats-Unis sur leur dette serait "potentiellement catastrophique", avec un impact plus grave encore que celui de la crise financière de 2008. Mettant au chômage forcé des centaines de milliers de fonctionnaires, la fermeture des services publics a par ailleurs empêché la publication généralement très attendue des chiffres mensuels du marché de l'emploi aux Etats-Unis. Du côté des valeurs, Société Générale a affiché la meilleure performance du CAC 40 au terme de la semaine avec un gain de 4,72 %. Le directeur de l'activité de banque de financement et d'investissement a indiqué viser une rentabilité des fonds propres de 13% à 15% en 2015. EADS a pour sa part progressé de 3,71% après le lancement de l'A400M. En revanche, Alstom et Schneider Electric ont cédé respectivement 6,57% et 5,49%, malgré des nouvelles commandes publiques de trains pour le premier, et en raison de l'abaissement de sa note par Exane de Surperformer à Neutre pour le second. (E.B)

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des équipements pour la gestion de l'énergie, organisé en 5 grands métiers : les solutions et services (39 % des ventes), les infrastructures de distribution de l'électricité (22%), l'industrie (19%), les data centers (15 %) et la construction (7 %) ; - Implantation géographique équilibrée entre l'Europe (44 %), l'Amérique du Nord (25 %), l'Asie-Pacifique (19 %), les pays émergents (34 %) et le reste du monde ; - Positionnement sur les thématiques énergétiques porteuses : efficacité énergétique, smart grids, intégration des énergies renouvelables, électrification/urbanisation des zones émergentes, modernisation des réseaux...; - Innovation produit et amélioration opérationnelle au coeur de la stratégie ; - Situation financière encore assainie par les politiques de réduction de coûts ; - Lancement d'une OPA-OPE sur le concurrent britannique Invensys, jugée prometteuse par les analyste, en terme de synergies et de prix d'achat ; - Visibilité boursière accrue après l'intégration dans l'indice Stoxx Europe 50, en mars 2013.

Les points faibles de la valeur

- Faible visibilité structurelle sur les perspectives de croissance en raison d'un cycle d'activité court ; - Marchés de la construction, notamment non résidentielle, et de l'investissement industriel toujours en berne en Europe ; - Inquiétudes confirmées sur un ralentissement du marché de la construction en Chine (13 % des ventes) et risques d'un éclatement de la bulle immobilière ; - Secteur de la gestion de l'énergie peu connu du grand public : métiers difficiles à appréhender pour les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à l'évolution du marché immobilier, notamment européen et chinois ; - Poursuite des réductions de coûts (- 8 % entre 2012 et 2014), dans la production et dans les fonctions support, organisées dans le plan stratégique " Connect ", déjà réalisé à 60 % ; - Evolution de l'offre sur Invensys, soumise aux autorisations des actionaires et des autorités réglementaires et donc pas effective avant fin 2013 ; - Capital éclaté mais non opéable en raison de la présence de la Caisse des dépôts (3,7 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les principaux acteurs du secteur ont enregistré des baisses d'activité au premier semestre. Rexel a affiché une baisse de ses ventes de 3,5%, à données comparables. Malgré de bons résultats aux Etats-Unis, en Chine, et au Brésil, le groupe a dû affronter des conditions de marché particulièrement difficiles en Europe (-5,3%) et dans la zone Asie-Pacifique (-8,9%). Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a pâti d'une chute de 43% de son bénéfice net à 960 millions de dollars au deuxième trimestre pour un chiffre d'affaires en recul de 16% à 14,6 milliards. Pour la seconde fois en trois mois, l'américain a abaissé ses prévisions de croissance en raison d'un ralentissement des ventes dans le secteur minier. Il vise désormais un chiffre d'affaires compris entre 56 et 58 milliards de dollars, au lieu des 57 à 61 milliards précédemment escomptés. Dans ce contexte, Schneider Electric a acquis le britannique Invensys, spécialiste des automatismes et des logiciels industriels. Cette opération, réalisée dans une optique de croissance, devrait sensiblement renforcer la capacité de Schneider à coller à la demande de ses clients industriels. C'est fondamental dans un environnement où les grands acteurs sont en recherche permanente d'efficacité dans leurs processus de production et leur consommation d'énergie. FTB/MAF/500