(AOF) - Le Groupe Duc a fait état vendredi après Bourse d'une perte nette de 2,06 millions d'euros au premier semestre, contre un bénéfice net de 0,017 million un an auparavant. Le résultat opérationnel courant (ROC) est, lui, ressorti à -1,8 million d'euros, à comparer à +0,31 million au terme des six premiers mois de 2012. Le chiffre d'affaires du spécialiste du poulet a en revanche vu son chiffre d'affaires progresser de 13,61 millions d'euros sur la période à 103,8 millions. "Les conditions de marché ont continué d'être extrêmement difficiles pour la filière avicole française, qui pâtit à la fois de la hausse des coûts de l'alimentation (imputable à la flambée des prix des céréales) et de l'impact des produits d'importation, lesquels sont en forte augmentation", a expliqué le Groupe Duc, qui a également souffert de "la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs et (de) l'envolée de la prime pour le soja non-OGM". "Les difficultés de répercussion de tous ces éléments sur les prix ont été réelles, tant pour le Groupe DUC que pour tous les acteurs de la filière, et ont considérablement dégradé les marges sur la période", a ajouté l'entreprise, qui a tout de même "enregistré des progressions très intéressantes sur le premier semestre 2013, notamment grâce au très bon maintien de ses gammes en certifié non-OGM". Concernant ses perspectives annuelles, le Groupe Duc a fait de la restauration de ses marges sa priorité. "Les matières premières étant actuellement en inflexion, le groupe négocie activement avec ses clients pour pouvoir obtenir une baisse de la pression sur les prix de ses produits", a précisé la société, qui aspire à continuer à maintenir son effort de développement sur les produits différenciants et s'est dite confiante pour la période de Noël. Fin juillet, Groupe Duc, qui dévoilera son chiffre d'affaires du troisième trimestre le 14 novembre prochain, enregistrait ainsi des réservations supérieures à celles de 2012 à la même période.
Agroalimentaire
Le secteur est soumis à de nombreux défis. Suite au scandale lié à l'introduction de viande de cheval dans des produits cuisinés étiquetés comme contenant du boeuf, les ventes de plats préparés s'effondrent sur les derniers mois. Cette affaire a impliqué aussi bien Findus que Picard ou Nestlé. A ce facteur négatif s'ajoutent des tensions entre industriels de l'agroalimentaire et distributeurs. Ces derniers réclament aux fabricants des baisses de prix ce qui pénalise les marges des industriels, qui sont confrontés aux prix élevés des matières premières (blé, lait, porc...). Selon l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires) 5000 emplois du secteur sont menacés en 2013. FTB/ACT/